Fos

Ecrit par
Nathano5766



Je m’enfuis de là ou j’ai entendu ce cri. « Ce n’est pas moi, je ne peux pas faire ça, c’est, c’est impossible ! »
Soudain, les cris que j’avais entendus s’éteignirent brusquement pour laisser place à une sirène d’ambulance.
Il fallait que je fuie. Si jamais on me découvrait, je serais tout de suite, soit, tué, soit en prison. Et je ne voulais pas, je ne pouvais pas !
J’emprunte de petites ruelles, mais j’entends toujours cette sirène qui vous glace le sang, dans mon crâne. Je suis bien loin de mon point de départ. Mais je suis sûr que les hommes qui se sont lancés à ma poursuite sont encore là. Que leurs pieds volent derrière moi. Dans peu de temps, ils seront sur moi. Je dois me convaincre de le faire.
Soudain, je sentis contre mon dos un métal dur et froid. Je me retournai, et je vis un policier, qui m’avait rattrapé malgré ma vitesse. C’est à ce moment-là que je fus convaincu que je ne pouvais pas m’en sortir à moins d’utiliser le cadeau que ma grand-mère m’avait offert pour mes 7 ans…

Cette nuit-là, je ne cessai de faire des cauchemars. Je dois à chaque fois me relever, repenser à ma vie minable de voleur et d’arnaqueur. Pourquoi je n’arrivai pas à continuer sur la ligne droite que ma grand-mère, ma très chère grand-mère, m’avait tracée ?

Tout à coup, lors d’un de mes nombreux réveils, je sentis une chaleur au niveau de mon torse. Cette fois-là, je ne pouvais résister à cette envie de me lâcher, de me laisser !
Quand cette chaleur comprit que je l’acceptais, elle fit immédiatement ce qu’elle devait faire. Je vis s’élever cette chaleur qui était en fait une pierre magique offerte par ma grand-mère lors de mes 7 ans, et toucher le plafond de ma chambre. Je ne pus rien faire lorsqu’elle fonça directement dans mon torse pour y rester à tous jamais…

Quand la pierre rentra dans mon corps, la première émotion que je ressentis, fut la douleur, pour ensuite laisser place à la vigueur. Je me sentais nouveau.

« Toi qui est si pur,
Mais en même temps si mauvais,
Et laisse-toi aller.
Pars à l’aventure,
Ne reste pas si niais,
Et laisse-moi t’accompagner. »


Soit je venais de rêver, soit c’était la pierre enfoncée dans mon thorax qui me tenait un discours poétique.


Le lendemain matin, je fus « réveillé » par quelqu’un qui tambourinait à la porte de mon appartement.
-Hé, Oh ! Mon pote ! Ouvre, Tom ! C’est Sacha !
-Oui, oui, deux secondes quand même ! Je ne peux pas être partout à la fois ! Répondis-je
Et je me levai rapidement du lit, où j’avais dû tomber après le choc, et je me déplaçai à pas de loup dans le couloir. Je ne voulais pas que mon ami sache que j’étais encore au lit à cette heure aussi tardive.
J’ouvris la porte, et je tombai directement sur un ami qui me regardait avec des yeux ronds. Je ne comprenais pas son désarroi.
-Ben quoi, que ce que t’as ? Lui demandai-je en passant mes bras devant son regard bleu azur qui me fixait intensément au torse.
Et c’est à ce moment que je me souvins de l’incident de la veille. Je fis volte-face, et me regardai dans le miroir de l’entrée de mon appartement.
Mon tee-shirt vert délavé possédait un trou géant en son centre. Et à l’intérieur de ce trou, on voyait très bien la pierre verte amande qui était dans mon thorax. Je fus soudain pris d’une folle envie de m’enfuir.
Je courus alors jusqu’à ma chambre, et j’enfilai de nouveaux vêtements, mais bizarrement, un trou se forma au même
endroit que tout à l’heure. Je me suis alors dis que la pierre avait besoin de respirer.
J’ouvris la fenêtre de ma chambre, qui est au dernier étage, et sautais depuis là. Pendant ma chute, je me demandais ce qui m’avais poussé à faire ça. Pourquoi je m’étais jeté de ma fenêtre ?

Tout à coup, je vis un câble électrique qui était attaché à des poteaux en béton. Je tentai le tout pour le tout, et attrapai ce câble qui me sauvait la vie. Lorsque sa texture fut entre mes doigts, je sentis un léger courant électrique me transpercer. A ce moment-là, je me rendis compte que le fil n’avait pas de caoutchouc autour de lui !
Mais bizarrement, aucun choc électrique fort ne me toucha. Pas le temps de penser à ça, il fallait que je descende au plus vite à terre. En me tournant vers la gauche, j’aperçus le toit d’une maison, 500 m plus bas.
Je lâchai prise, et me réceptionnais alors sur le toit de la maison. Une tuile tomba. C’est tout. A croire que rien ne s’était passé. Je n’eus aucun mal à redescendre du toit, et je me décidai alors à aller consulter un médecin, car il était peu probable que mes os soient encore intacts.

Je devais au moins avoir une petite fracture que je ne sentais pas encore. Je pris alors le chemin le plus cours, pour aller
voir le médecin de ma grand-mère, le médecin Gran, en qui j’avais le plus confiance.



« -Bonjour, Tom, commença le docteur Gran. Je sais qui tu es, pas besoin de me le rappeler. Tu es le petit fils de Maggie, ta grand-mère. Elle venait souvent chez moi, et m’avait aussi livrés quelques secrets. La pierre verte, que tu as dans ton torse, il y en a de différentes couleurs. Tu possèdes la verte, ta grand-mère avait la violette, et d’autres encore possèdent la bleue, la rouge, l’orange, et il y a ainsi toute les couleurs. Elles ont été trouvées il y a longtemps par un membre de ta famille, ton arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, et j’en loupe !
-Et d’où me sortez-vous toutes ces belles paroles ? Comment savez-vous que je m’appelle Tom ? Comment connaissez-vous le nom de ma grand-mère ?
-Ta grand-mère possédait la pierre violette, comme je te l’ai dit précédemment. Mais ce que je n’ai pas omis, c’est le fait que chaque pierre offre un pouvoir à son porteur. Je ne connais pas celui que possède la tienne. Ta grand-mère, par l’intermédiaire de sa pierre de couleur, pouvait voir l’avenir,
où remonter le passé. Elle m’avait alors prévenu de ton passage, et ainsi elle m’avait mis au courant de toutes ces confidences qui étaient restées enfouis trop longtemps dans la mémoire et dans le secret des Arkamans. (Personne qui possède une pierre magique, terme du Langage.)
-Je ne vous crois pas. Certes, ma grand-mère m’avait expliquée que je serais spécial, mais pas jusqu’à aller me dire qu’elle savait lire l’avenir !
-Et tu m’expliques alors comment tu as fait pour sauter de la fenêtre de ton appartement au 7ème et dernier étage, pour ensuite t’accrocher à un fil électrique sans caoutchouc et ne recevoir qu’une seule petite décharge, et enfin te lâcher et d’atterrir sur le toit d’une maison, 500 mètres plus bas ?
-Aucune idée, mais ça n’explique toujours pas que…
Je ne pus terminer ma phrase, car déjà, il en prononçait une autre :
-Poro maciqo fos pierra, brillans calcumi forto !
(Par le pouvoir magique de la pierre verte, brille plus fort !)
Et d’un coup, subitement, l’émeraude dans mon torse commença à briller de mille lumières. Mon corps était en train de prendre feu !
-Que m’avez-vous fait ! Pour… POURQUOI !!!!!!!
-Calme-toi, il ne faut pas s’énerver ! Je vais simplement t’expliquer ce qui s’est passé. Ta pierre, comme toute les
-Docteur, c’est bon ! Je vous comprends ! C’est bizarre, il y a deux minutes je ne saisissais rien à votre charabia, et maintenant, c’est… c’est magique !
-Que ce que je te disais ? Tu vois, chacun peut comprendre ! Et cesse de m’appeler Docteur, je me nomme Marco Gran.
Et Marco, me tendis la main. Je la lui pris avec amitié. Je sentis un petit choc quand ma main entra en contact avec la sienne. Je laissai alors ce problème de côté, tellement content de pouvoir à nouveau partager ce que j’avais vécu ces dernières années.
-Viens, je vais te montrer quelque chose.
Et Marco me prit par la manche, et m’emmena au-dehors du cabinet. Il avait quand même pris soin de coller un écriteau « FERME » sur la vitre de la porte d’entrée du bâtiment. Il s’était rapidement changé, et avait alors revêtit un sweat orange, parsemé de taches bleues. Par-dessus, il venait mettre une veste en cuir brune, assortie avec son pantalon gris mat. Habillé ainsi, il faisait beaucoup plus jeune. Je me demandais alors depuis quand ma grand-mère avait connu Marco ? Peut-importe, car ce dernier marchait vite, et me distançait de plus en plus. Je me dépêchais alors pour rejoindre mon compagnon. Il m’entraîna dans de petites ruelles, de peur qu’on le surprenne. Je ne savais pas pourquoi, mais je voyais son visage qui était soucieux.


Il s’arrêta devant la porte d’une ruelle, et appuya sur le bouton d’un petit boitier noir. Soudain, une cavité s’ouvrit dans le mur, pour laisser place à une sorte d’objectif d’appareil photo. Marco s’approcha, et une lueur bleue se répandit sur toute la surface de son œil. J’étais émerveillé par la technologie.
Tout à coup, la porte s’ouvrit après avoir fini de scanner l’œil de Marco. Il m’entraîna à l’intérieur, et alluma les lumières. Un ameublement typique d’une maison chatoyante et enthousiaste. En fond de pièce, il y avait un grand canapé brun en cuir, déjà griffé par des chats, et au milieu de la pièce, il y avait un écran géant. Au bout gauche, se trouvait une porte fenêtre, et au bout droit, la cuisine. Elle était constituée de la manière suivante. Une sorte de four était encastré dans un mur, un bar séparait la cuisine du reste de la pièce, où se trouvait un évier, une plaque de cuisson, et des espaces de rangement.
Au fond à gauche, près de la porte fenêtre, il y avait un escalier permettant de monter.
Une maison un peu banale à mon goût, comparé au détecteur visuel accroché à l’entrée.
-Alors, comment tu trouves ça ? C’est chez moi. C’est douillet et coquet.
-Je ne sais pas, l’intérieur ne correspond pas avec l’extérieur. Pourquoi te protèges-tu autant, alors que rien n’est très précieux ici ?
-Je te comprends. Mais il y a des choses très importantes ici. Tu ne les vois peut-être pas encore, mais c’est très secret. D’ailleurs, tu viens de me faire penser que j’avais oublié de fermer ma porte comme il faut. J’ai installé une alarme qui se déclenche automatiquement si je n’ai pas fermé la porte normalement. C’est pour éviter que les voleurs puissent rester plus longtemps que je ne le souhaiterais.
Et Marco alla près de la porte d’entrée, et déplaça un rideau masquant ce qu’il y avait derrière. Un boitier noir. Comme celui de dehors. Il plaça son doit dessus, et une lumière verte remplaça la rouge qui était allumée.

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