J’aurais jamais osé montrer un dessin pareil à un homme ayant une telle expérience dans cette pratique. Mais vu que ceci venait de Kaboom, le prof mit de côté sa fierté et lui répondit, en grimaçant :
- Euh oui !! Oh là là, c’est… vraiment très beau Kaboom !! Tu te débrouilles bien…
- C’est vrai ?! s’exclamait alors Kaboom. Je suis trop contente !! Hey, regardez tout le monde !!
Elle passait alors dans les rangs, toute fière, en montrant son dessin à tous mes potes. Tout le monde eut la même réaction que notre professeur…
La pause de midi venait de sonner. Kaboom et moi rentrions à l’appart’ pour manger quelque chose avant de repartir pour les cours de l’après-midi. Sur le chemin, Kaboom continuait à m’énerver en agitant son dessin devant mon nez :
- T’as vu, t’as vu ?! Tout le monde a dit que mon dessin était trop beau !!!
- Oui, oui je sais, répondais-je, agacé. Même les pauvres passants que t’as arrêté dans la rue étaient d’accord avec toi…Mais si tu veux, je pourrais te donner 2-3 conseils pour t’améliorer.
- C’est gentil Thomas, reprit Kaboom en s’éventant avec sa création, mais le prof a dit que j’étais même plus forte que toi, quand je lui ai montré la 5eme fois. C’est plutôt moi qui devrais te donner des conseils.
- JOUE PAS TROP AVEC LE FEU QUAND MEME !!!!
Je m’interrompais alors quand je vis un agroupement de personnes, regardant vers le ciel dans la même direction :
- J’ai comme une impression de déjà-vu, marmonnais-je.
En regardant à notre tour, nous aperçûmes un point brillant bougeant bizarrement, comme si il cherchait quelque chose ou quelqu’un. Au bout d’un moment, l’objet arrêtait de s’agiter et se dirigeait alors vers nous. Je saisi alors Kaboom par le bras, qui était fascinée par ce phénomène, et la força à reculer. Exactement comme il y a quelques jours, l’objet se crashait, dans un immense vacarme, à quelques mètres de nous et de la foule paniquée. Le nuage de poussière soulevé par le choc cachait encore ce que c’était.
- C’est pas passé loin on dirait, rigolait Kaboom.
- C’EST TOUT CE QUE CA TE FAIT ?! m’écriais-je.
Une voix d’homme se fit alors entendre, provenant du nuage de poussière :
- Ohhh la vache !! Pire atterrissage de tous les temps !!
La fumée se dissipant, on pouvait désormais apercevoir une silhouette se relevant assez facilement :
- Je reconnais cette voix !! Dit alors Kaboom, surprise mais surtout enjouée.
- Alors, on dit plus bonjour, ma petite Kaboom ?!
Kaboom courut vers lui en s’écriant :
- Tonton !!!
- …Ton…TONTON ?! répétais-je.
Kaboom sauta dans les bras de l’homme sans hésitation. Ce dernier fit apparaitre un large sourire sur son visage :
- Ehh bé !! J’en aurais mis du temps à te retrouver !! Sérieusement, qu’est que tu fais ici ?! Il y a des planètes plus sympathiques que celle-là !! Lâchais l’homme en serrant Kaboom de toutes ses forces.
Je restais figé sur le côté du cratère formé par le « pire atterrissage de tous les temps ». Kaboom prit alors la main de son oncle et l’amenait dans ma direction :
- Tonton, je voudrais te présenter Thomas. C’est le terrien qui m’a recueilli depuis mon arrivée ici. Je vis chez lui pour l’instant : ça se passe plutôt bien, même si on s’est disputé il y a quelques jours.
L’homme s’approcha de moi, le poing fermé et les yeux en feu :
- Alors comme ça tu t’es disputé avec MA PETITE KABOOM ?!!
- YYYAAAAARRRRGGHHH, criais-je courageusement. N-Non m’sieur, c’est bon maintenant on a fait la p-paix.
L’émotion sur son visage changea en une fraction de seconde :
- Ahaha !! Tu m’as fait peur !! dit-il alors. Un peu plus, et je te faisais faire ami-ami avec le sol, ahaha !!!
Il me donna alors une tape amicale dans le dos avec son bras mécanique : J’ai cru sur l’instant que ma colonne vertébrale venait de se briser en mille morceaux…
Les passants, qui reprenaient leurs esprits petit à petit, commençaient à se poser de sérieuses questions. Alors que je me relevais difficilement, larme à l’œil, je savais que je devais trouver une excuse pour les rassurer :
- Euh, ne vous inquiétez pas mesdames et messieurs, m’écriais-je alors. Tout ceci n’était qu’une incroyable…caméra cachée, hé hé. Les caméras sont ici, là et là…
Je pointais du doigt des directions aléatoires, tout en pensant que les gens ne seraient pas assez stupides pour croire à un mensonge pareil. Après un silence pesant, quelques rires se firent entendre et tous les spectateurs se mirent à rigoler:
- Aha, vous nous avez bien eus !!
- C’était très bien fait, bravo !!!
Je crois que je perdis foi en l’humanité à ce moment-là … Je me tournais alors vers Kaboom et son oncle :
- OK, profitons de l’agitation pour nous en allez avant qu’ils réalisent que c’était bidon…
- Humm, pour Christine avec un C ou un K ?? demandais l’oncle de Kaboom à une jeune femme qui lui tendait un bout de papier et un stylo.
- C’EST PAS LE MOMENT POUR LES AUTOGRAAAAPHES !!!! criais-je alors.
Quelques minutes – et autographes – plus tard, nous arrivions enfin à l’appart où nous pourrions discuter tranquillement :
- Oouahh, sympa chez toi !! s’esclaffait l’homme au bras mécanique, guidé par Kaboom. Un peu petit mais sympa !!
- OK, enfin tranquille. Je vous sers quelque chose, m’sieur ?? A moins, que vous mangiez des trucs spéciaux de l’espace…
- COMMENT OSES-TU DIRE CA ?!! s’énervait alors cet homme. Juste parce que l’on vient d’une autre planète voire d’une autre galaxie, on ne mange pas les mêmes choses que vous ??
Après avoir gouté les plats… étonnants de Kaboom, je pouvais en douter. Il reprit alors :
- Donne-moi ce que tu as !! Cela me satisfera bien assez, je te remercie.
- Euh, ok. Alors j’ai une bouteille de coca et un reste de bretzels si tu veux…
- Tu n’aurais pas de l’huile de moteur et quelques plaques de métal, par hasard ? demanda-t-il timidement.
- TU TE FOUTRAIS PAS UN PEU DE MOI, LA ?!!!
Je trouvais alors quelques boulons qui avaient servi entre autre à réparer mon mur, et les lui donna. Après mettre assis sur le lit à côté de Kaboom, j’entamais la conversation :
- Maintenant que j’y pense je ne connais pas ton nom…
- Humph ouij chet vrai !! balbutiait l’homme, la bouche pleine.
- …Fini d’abord ta bouchée avant de parler, répondis-je désespéré. Je vois d’où Kaboom tiens ses bonnes manières…
Il avala les boulons et reprit :
- Je m’appelle Veil. Comme tu l’as compris, je suis l’oncle de Kaboom. D’ailleurs je te remercie d’avoir pris soin d’elle durant mon absence.
- Si tu es son oncle, ce pourrait-il que tu sois toi aussi un chasseur de prime ?? continuais-je.
- Hein ?! Mais je fais comment moi ?! répondit Veil, affolé.
Je tournais alors mon regard vers l’écran de mon réveil, posé plus loin sur ma table de chevet :
- Quoiiii ?! Déjà cette heure-là ?! Bon Kaboom et moi devons retourner à l’école. Toi, tu restes là. On trouvera une solution quand on rentrera. Peut-être une chambre d’hôtel, on verra…
- …Je peux venir avec vous ?, demanda Veil.
- HORS DE QUESTION !!!! répondis-je tout aussi tôt.
Kaboom haussa les épaules, comme pour dire qu’il n’y avait pas le choix. Veil accepta alors que l’on quittait l’appart, le laissant s’empiffrer des derniers boulons en allumant la télé.
Alors que l’on traversait la ville à toute allure, comme à notre habitude, le bipper de Kaboom se mit à sonner. Elle s’arrêta pour regarder :
- Ehh, Kaboom !! disais-je en me retournant. On n’a pas le temps pour ça là !!
- Humm, ça me parait assez bizarre. C’est qu’à deux rues d’ici : tu veux bien qu’on aille jeter un coup d’œil ?
J’hésitais un moment puis je finis par accepter : de toute façon, en retard pour en retard…
Alors que l’on arrivait au point indiqué par le bipper, on ne vit qu’une cour d’immeuble, avec quelques voitures, mais aucun signe d’un extraterrestre quelconque.
- T’es sur que c’est ici, Kaboom ?? lui demandais-je.
Kaboom regardait surprise son appareil. Elle n’eut même pas le temps de répondre à ma question, qu’une voix strict s’éleva :
- Allez-y !!! Maintenant !!
Soudainement, Kaboom et moi étions projetés en l’air, comme si quelque chose nous emprisonnait. J’avais vu juste, puisque qu’un filet, invisible à l’instant et accroché à différentes fenêtres des bâtiments environnants, apparu distinctement. Nous étions faits prisonniers, côte à côte, serrés dans ce piège suspendu à quelques mètres du sol.
Quelques rires se firent entendre, suivi de plusieurs silhouettes qui s’approchaient de nous et enfin nous encerclaient. Je pouvais voir à travers les mailles du filet, un groupe de petites personnes, portant chacune un masque et capuchonnées sous des vêtements violets. L’un d’eux s’approchait alors vers nous :
- On a fait une bonne pêche aujourd’hui les gars !! Qui aurait cru que ce piège stupide fonctionnerait.
- On peut savoir qui vous êtes et ce que vous nous voulez ?! m’écriais-je, essayant de trouver une position confortable.
- Hé toi, l’humain insolent !! répondit l’une des personnes à côté de moi, mais de l’autre côté du filet. Ne t’avise pas de parler comme ça à notre sous-chef !!!
- Ça suffit !! coupait alors celui qui semblait être le « sous-chef ». Nous sommes le gang Purple, nous sommes venus ici simplement pour nous venger de ceux qui ont remis notre chef derrière les barreaux quelques jours après son évasion.
Un silence pesant s’installa. Je me tournais alors vers Kaboom :
- On a fait ça nous ? je me souviens plus…
- COMMENT OSEZ-VOUS ?! s’écrièrent alors plusieurs membre du groupe. Comment osez-vous ne pas vous souvenir d’avoir atomiser notre chef et de l’avoir renvoyer en prison ?!
- Hummmm…réfléchit alors Kaboom. Ca me rappelle l’extraterrestre que j’ai arrêté le jour où l’on s’est rencontré, Thomas. Tu te souviens ??
- Ah, le gars qui s’était camouflé en humain. Je me souviens de lui maintenant.
Le sous-chef nous pointa alors du doigt :
- Oui exactement !! C’est bien de cet homme fabuleux que l’on parle !! Vous allez regretter de lui avoir fait du mal.
Les différents membres du groupe firent apparaitre quasi simultanément des sortes de tridents électriques. Ils s’approchaient lentement de nous :
- Ehh les gars, reprenais-je, je tenais à vous dire que moi j’y suis pour rien là-dedans :c’est elle – en pointant du doigt Kaboom – qui l’a neutralisé. D’ailleurs, j’ai failli être pris dans l’explosion moi aussi, donc vous voyez…
- Heeeiiinnn ?! lâchait Kaboom, surprise. T’as pas honte de dénoncer une petite fille ?!
- PAS QUAND ELLE ATOMISE LE CHEF D’UN GANG DE MALADES DE L’ESPACE !!!
Alors que les pointes de leurs armes s’apprêtaient à nous toucher, un membre du gang, qui montait la garde à l’arrière, arrivait en courant :
- Sous-chef, sous-chef !!! On a un problème : Une autre présence extraterrestre vient d’être signaler par notre radar !!
Alors que nos ennemis voltigeaient dans tous les sens, Veil est venu littéralement déchirer e filet : Kaboom atterrissait correctement, pas moi (mon pauvre fessier).
Je me relevais difficilement et demandais, surpris :
- Veil, comment t’as réussi à soulever cette voiture ?! Avec un seul bras en plus ?!
- Aha, ça étonne tout le monde bizarrement, plaisantait Veil. Vois-tu, mon bras et mes chaussures métalliques sont reliées entre elles par un mécanisme de mon invention. Ces machines permettent d’augmenter considérablement mes capacités. Tu vois ces lumières sur mes bottes et sur mon bras, elles indiquent ce qui est amélioré : Rouge pour la force, bleu pour la vitesse (jusqu’à 300km/h) et vert pour le poids (je peux carrément flotter si mon poids est au minimum).
Je restais bouche bée. Veil rigola et me tapa de nouveau dans le dos :
- Aha !! On sait plus quoi dire, hein ? Allez, assez rigolé : restez là vous deux je m’occupe de ces guignols.
Je restais avec Kaboom en retrait : de toute façon avec mon dos de nouveau en compote, je ne serais pas d’une grande utilité. Veil saisit le filet tombé à coté de nous et, d’un geste qui rendrait jaloux tout professionnel de lasso, attrapa d’un coup tous les criminels. C’est alors, qu’il fit tournoyer le filet, de plus en plus vite, jusqu’à le lancer en direction du ciel. Le pactage fut lancé avec une telle force qu’il ne fallut pas longtemps avant qu’il ne disparaisse derrière les nuages.
- Les programmes télé terriens n’étant pas terrible, je me suis dit que j’allais vous suivre quand même. On dirait que j’ai bien fait, racontait Veil en revenant vers nous.
- C’était vraiment trop cool, Tonton !! S’esclaffait Kaboom. T’es vraiment le plus fort !!
- J’avoue que c’était plutôt impressionnant, repris-je, stressé. Mais là, faut vraiment qu’on y aille, sinon on va vraiment être à la bourre !!!
- OK, répondit Veil. J’ai peut-être même trouvé une solution pour mon habitat. On en reparle ce soir.
Je lui fis signe que j’étais d’accord et, accompagné de Kaboom, j’ai couru de nouveau à toute allure vers le chemin de l’école.
Il me prit par le bras et commença la visite :
- T’as déjà vu le hall avec une table à manger pour 4 personnes, un canapé 2 places, une télé écran plat avec console Wii et PlayStation 3. Je nous ai fait une cuisine à l’américaine, je trouvais ça plus convivial. Juste en face de la cuisine, t’as la salle de bain, avec toilette séparé. Pour la baignoire, je nous ai mis l’option jacuzzi : après une dure journée, c’est toujours agréable. Puis à gauche, les trois chambres avec celle de Kaboom près de l’entrée, la tienne au milieu et moi tout en haut. Pas mal non ?? Ça m’a pris toute l’après-midi quand même !!
Je n’en revenais pas. Mais après être redescendu sur terre, une question me traversa l’esprit :
- Attends un peu !! Comment ça se fait que la surface de l’appart’ est 2 fois plus grande ?! ME DIT PAS QUE T’AS PETE LES MURS ET VIRER MES VOISINS ?!
- Ehhh relax, mon gars, en me tapant une nouvelle fois dans le dos. J’ai utilisé un système d’agrandissement moléculaire prononcé par interférence et reprogrammation dimensionnelle.
- … !?!?!?!
- En bref, c’est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur : rien n’a changé du point de vue de tes voisins.
- Ahhhh ouf, tu m’as fait peur. J’ai rien compris mais si c’est bon… J’ai cru un moment que…
J’arrêtais net dans ma phrase quand je remarquais un autre détail en regardant la porte en face de moi :
- Att-Attends 2 secondes !! T’as bien dit que là c’était ta…
- Ma chambre, oui !!! me coupait alors Veil. C’est pas génial, ça ? je vais pouvoir RESTER ICI avec vous deux !! Ohhh, je sens qu’on va bien s’amuser ensemble !!
Je restais sur place un moment, alors que Kaboom courait comme une folle dans l’appart’ et que Veil, qui s’était rassis devant la télé, me réclamait déjà d’autre boulons à grignoter. Ca y est, je crois bien que mes nerfs vont lâcher…
Note de l’auteur :
Au tome précédent, j’avais avoué que le personnage de Thomas et moi partagions le même nom et prénom. Mais ça ne s’arrête pas là (Ohhh que non !!) : mon appart’ et l’école d’art à Strasbourg, le nom de mes potes de classe, le fait qu’on ne soit que 6 dans ma classe… Tout ceci est bien réel. Après, je dois bien avouer que Kaboom et Veil n’existent pas…ou, en tout cas, ils n’habitent pas chez moi ! Heureusement ??
Notre gestion des cookies
Ecrits Libres respecte au maximum vos données !
Nous ne partageons pas facilement nos cookies car nous ne souhaitons pas réduire votre vie privée en miette.
Pour cette raison, nous n'utilisons que très peu de services partenaires et nous gardons le contrôle sur vos données.
Liste des services :
En cliquant sur le bouton accepter, vous autorisez l'utilisation de cookies ou technologies similaires y compris celles de tiers sur notre site internet. Les cookies sont indispensables au bon fonctionnement du site et permettent de vous offrir des contenus personnalisés, d'analyser l’audience du site et de partager vos publications.