Et pourquoi pas!!

Ecrit par
Lilly Pope

- Humm... j’adore quand tu te glisses contre moi comme ça !
La tendresse de d’Arnaud m’enivre et je me laisse aller sous ses caresses coquines. Le bonheur suprême. Je l’attends depuis si longtemps ce moment que je profite de chaque partie de lui, un vrai délice!
J’approche doucement de l’absolue jouissance quand il me couine :
« Bip », »bip », « bip », « bip », « bip, … »
- Oh bé non ! Non! Pas maintenant!!!
Et voilà.. encore raté !! Saloperie de réveil !! Je le décanille tant bien que mal à l’aide du poids mort qui me sert de bras, et tente de retrouver le sommeil dans l’espoir de reprendre où j’en étais.. Mais nous savons toutes que ça ne marche jamais !!
Il y a des jours comme ça qui commencent mal… Remplie de frustration, aigrie par des nuits de plus en plus courtes (les joies de la maternité…) et un lit rempli de courant d’air…
Autant vous dire que le résultat n’est pas brillant ! Mais le moment le plus douloureux une fois extirpée de mon lit, c’est le passage dans la salle de bain. J’essaie de me convaincre que c’est la glace qui pose problème mais en vain, le miroir du salon me renvoie la même scène d’horreur ! il faut se rendre à l’évidence Mesdames, à la trentaine les matins commencent à piquer !
Bon, tout n’est pas perdu, il me reste encore une petite heure pour rénover les façades, avant que des cris de petits d’homme n’envahissent l’espace. Alors ça y va d’astuces en tout genre pour reprendre forme humaine : douche à l’eau froide pour raffermir chairs et neurones (en prime, ma B.A du jour pour l’environnement !), recyclage de pochons de thé vert pour tenter d’effacer les cernes (deuxième B.A !et cela dit en passant plutôt efficace !), hydratée, teintée, poudrée, glossée, on va s’arrêter là avant de passer du film d’horreur à la voiture volée !! Mais dans l’ensemble j’ai retrouvé ma féminité et ce n’était pas gagné !
- Mamamamamamama… ! crie un merveilleux crapaud du fond de son lit.
Et nous voilà parti pour une journée marathon dont beaucoup se reconnaitront. Biberon, bain, couche, habillage sportif, préparation du sac à langer, recherche acharné du doudou, re-couche évidemment juste avant de partir ! Enfin équipé pour affronter le froid glacial qui nous mine depuis 15 jours, c’est en parfait bibendum que l’on s’installe péniblement dans la voiture.
Je vous passe les détails du déchirement de cœur lorsque je laisse le petit crapaud à la crèche, pourtant pour la énième fois. Déchirement qui s’efface vite une fois remonter dans la voiture musique à fond !
Avec tout ça j’en oublie les bonnes manières, ce que j’estime être le minimum syndical en matière de politesse, et qui semble essentiel pour démarrer sur de bonnes bases : les présentations !
Je me présente donc :
Prénom : Lilly
Nom : Pope (et oui Lilly Pope ! je confirme, dur dur à l’école !)
Situation familiale : célibataire avec un enfant à charge (dur dur tout cours !)
Profession : pas vraiment déterminée… (Désire de création d’entreprise, mais là quelle ?)
Loisirs : copines, copines, et… copines !!! (Enfin il ne faut pas négliger les bonnes bouffes, la bonne musique et surtout le bon vin !!)
Points forts : dynamique, rigolote (souvent à mes dépends…) Toujours une idée en tête, pleine de projets et d’envies en tout genre.
Points faibles : Gourmande ! (ma balance me rappel souvent à l’ordre), tête en l’air, dispersée donc pleine de projets oui ! Mais qui ont du mal à voir le jour !!
Signe particulier : passe du rire aux larmes en quelques secondes !
En bref une passionnée hypersensible qui rêve sa vie.
En parlant de rêve, je me dois de vous expliquer ce qui anime mes fantasmes nocturnes,
Arnaud. P, mon ancien patron. Autant vous le dire de suite, pathétique comme histoire ! Il n’empêche que cet homme charismatique d’une quarantaine d’années aux cheveux grisonnants m’enflammait à peine son regard m’effleurait. Je ne crois pas que je lui plaisais particulièrement, mais en Homme de pouvoir, il n’avait de cesse de tester sa séduction sur à peu près tout ce qui pouvait porter une culotte ! Mais à sa décharge, il faut bien avouer que toutes les culottes tombaient sur son passage.
Je devais être l’une des rares qui n’était pas passée en entretien individuel, si vous voyez ce que je veux dire… L’envie ne manquer pas mais j’ai appris au fil du temps qu’il valait mieux garder ses distances avec celui qui signe votre chèque tous les mois !
Cela dit, il y a bien eu cette fois… cette fois qui hante mes rêves désormais.
En bonne assistante du PDG j’étais conviée aux diverses réunions et meetings qu’Arnaud animait en grand orateur.
Qui dit meeting, dit soirée huppée dans un grand hôtel, donc tenue chic et glamour à la hauteur du personnage que j’accompagne. Et qui dit meeting, dit aussi NUIT dans un grand hôtel, une routine me direz-vous depuis le temps! Mais c’était sans compter sur mon penchant pour le bon vin…
Nous voilà donc partis pour une soirée conférence et dégustation de grands vins. Vous m’auriez vu... Une gamine dans un magasin de bonbons, je voulais tout goûter ! Sauf que les bonbons ça ne saoule pas !!

A table, l’alcool a commencé son œuvre, totalement désinhibée et persuadée de mon sex-appeal dans cette robe à dos nu « divine » (n’ayons pas peur des mots !), c’est sans complexe que je me surprends à faire du rentre-dedans à Arnaud.
En séducteur invétéré il ne parait pas surpris, mais quand-même flatté et un brin moqueur de découvrir sa sage assistante sous un jour coquin…
Le vin aidant, il ne lui a pas fallu longtemps pour entrer dans la danse et glisser délicatement sa main sur ma cuisse.
La chaleur de sa main moite a eu l’effet escompté et éveille en moi un brusque élan de désir qui me fait frémir. Il le ressent, il sourit et je sens cette main subtilement s’évader…
Avant que je ne m’égard, son auditoire le réclame, et c’est on ne peut plus sûr de lui qu’il démarre son discours. De mon côté je poursuis la dégustation et plus les verres se vident et moins je suis lucide.
Cette soirée prend fin et c’est au bras d’Arnaud que je rejoins ma chambre, ou pour être plus juste, il m’y traine péniblement et me range sur le lit! Pour ce qui est de la suite c’est le trou noir… je me suis réveillée dans mon lit, dans le plus simple appareil. (Je vous l’avais dit, pathétique comme histoire…) je n’ai jamais osez en reparler avec lui mais je voyais bien dans ses yeux le souvenir de mes intentions coquines…
L’humiliation et la gêne passées, et il me reste de cette soirée Cette Sensation, ce désir en moi quand sa peau à toucher la mienne, ses pressions délicates du bout des doigts sur l’intérieur de ma cuisse, cette envie interdite et contenue… Juste de quoi alimenter mon imagination canaille !! (on s’occupe comme on peut quand il n’y a que du vent dans son lit !)
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