Removal

Ecrit par
chloehehe

Chapitre 1


C’est aujourd’hui, aujourd’hui le grand jour. Je vais enfin pouvoir planer devant toutes mes amies pour leur dire que moi, Emma Garbier, j’ai rencontré mon idole. Oui, la mienne, celle que tout le monde rêverait de voir. Et bien moi c’est fait, j’ai rencontré Lisa Fraita. Tout à commencer, lorsque j’entends un passage sur la radio que j’écoute en boucle, Radiogym, l’animatrice disant que celle qui répond bon à vingt questions sur la gymnastique remporterait une rencontre avec la gymnaste de son choix. Elle nous donne rendez-vous à une certaine heure, que j’attends avec impatience. J’étais surexcitée ! Mais je me rappelle de ce que ma mère me dit tout le temps : « Emma, tu sais que ça coute très cher la radio ! Surtout si tu y passe plusieurs minutes. Donc avant d’appeler tu me demande. » Et à chaque fois que je le demande elle dit « NON ». Elle m’énerve quelque fois… Bref, je courus la voir avec mon air d’ange, et je lui dis :
« -Tu sais maman, il y a un concours à la radio. Il faut répondre à vingt questions et si on a bon, on peut rencontrer la gymnaste qu’on veut ! Se serait génial. Surtout si je gagnais.
-Tu veux que je te réponde quoi ? Oui bien sur ma chérie ! On va appeler pour si ça se trouve ne pas gagner et balancer 10 euros de téléphone par la fenêtre ! Mais c’est une idée geniaaaale, tu ne trouves pas ?!
-Mais maman, je ne le ferais que cette fois ci !
-Ça restera non. Tu sais très bien. Et je te l’ai déjà expliqué vingt-mille fois.
-Ce n’est pas juste, quand c’est toi qui appelle pour tes trucs de télé-achats c’est sûr que tu ne payes pas !
-Euh… Quel est le rapport ?!
-Ne fais pas l’innocente. En plus, je sais tout sur la gym et tu es très bien placée pour le savoir !
-Bon d’accord mais je te préviens, tu payeras avec TON argent ! »
J’ai réussie. Je ne suis pas si nul en fait en excuses.
Je me précipite sur le téléphone. Encore vingt minutes. Je prends mon ordinateur, toujours avec le téléphone à mes côtés. Je vérifie mes connaissances, mais je n’en ai pas besoins. Je le repose. Il me reste quinze minutes. Je vais en profitais pour me présenter. Je m’appelle Emma Garbier, j’ai 15 ans, j’ai des yeux bleus/verts. Mes cheveux sont couleurs châtain, moyen et ondulés. Je ne suis pas petite, mais je ne suis pas grande non plus, et je mesure 1m63. Je suis dans la norme question poids. J’habite à Paris. Mes parents sont assez cools, enfin ça dépend de quoi l’on parle. Sinon, j’ai, comme tout le monde, des amies. Elles sont géniales ! Vous comprendrez pourquoi après. Bon tout ça m’a creusé l’estomac.

Je vais dans la cuisine me chercher une tartine de pain, et là j’entends à la radio « Les vingt questions pour remporter votre interview ça commence maintenant ! [Biip, Biip, Biip] Oui allo ? Bienvenue jeune fille, tu es prête ? Alors question numéro un quel âge à… »
Non ça a commencé ! J’espère qu’elle va se tromper ! Je vous en supplie ! Ça me tient tellement à cœur. Il faut que je téléphone pendant qu’elle parle car si elle se trompe ça peut être moi !
« -FAUX ! La réponse était la barre ! Je te souhaite de passé une bonne journée ! Bon retrouvons une autre auditrice. Allo ?
-A… Allo ?
-Bonjour mademoiselle, comment t’appelles-tu ? »
C’était moi ! Je passais à la radio. Il fallait que je me réveille !
« -Emma !
-Quel âge as-tu ?
-Quinze ans.
-Tu es prêtes ?
-Oui !
-Quels sont les points forts d’Emilie Lepennec ?
-Euh… Les barres et le sol !
-A quel âge commence-t-elle la gymnastique ?
-A sept ans.
-Quelle gymnaste a été championne aux barres asymétriques aux JO 2004 ?
Emilie Lepennec. »
Et comme ça les vingt questions s’enchainèrent à une vitesse folle. Et vint la dernière question :
« -Attention Emma ! Tu arrives à la fin, si tu réponds faux, tu ne verras pas la personne que tu veux voir ! D’ailleurs, si tu réussis, qui veux-tu rencontrer ?
-Je rêverais rencontrer Lisa Fraita ! C’est mon idole !
-Bien, voyons voir. Dernière question. »
Le stress monte, j’ai super chaud, dire que dans une minute je serai soit « Ouaiiiiiis ! » ou « C’est pas grave ! ».
« -Quel médaille a reçu Youna Dufournet lors des Championnat d’Europe au saut ?
-Euh…
-Encore 1minutes !
-[Or, argent, bronze, or, argent, bronze, or, argent bronze] Or !
-La bonne réponse est, or !!
-Ouaiiiiiiiiiiiiiiis ! J’ai gagnééé !
- Tu recevras par lettre, le jour et l’heure où tu pourras rencontrer Lisa Fraita ! »
Chapitre 2


Et c’est ainsi que le 13 août, à 14 heure j’allais enfin rencontrer Lisa. Tout c’était passé comme prévue, enfin presque ! J’étais arrivée un peu en avance, j’étais stressé comme je ne sais pas quoi ! On me fit entrer dans une salle où les murs étaient blancs comme de la neige. J’attendis dix minutes, jusqu’à ce qu’on vienne me chercher. Ma mère me dit qu’elle allait faire des courses, et qu’elle viendrait me chercher quand je l’appellerais. J’entrai dans une immense salle de gym, plusieurs barres, plusieurs poutres, plusieurs sauts mais qu’un seul sol. Mais le plus impressionnant, c’est quand Emilie arriva ! Je n’y croyais pas ! Elle était les cheveux attachés avec un magnifique justaucorps. Elle me regarda :
« -C’est toi Emma ?
-O…Oui !
-Je vais te demander deux trucs avant qu’on commence à parler ! De un, surtout soit naturel et de deux, habille toi en gym.
-C’est fait ! »
J’enlevai mon manteau et mon jean. On parla pendant plus de une heure sans s’arrêter ! Elle me posa des questions sur moi, moi sur elle, de la gym, etc… On a vraiment sympathisé. Au bout d’un moment, je voyais qu’elle se dandiner un peu et je lui demandai si elle voulait que je lui montre mon niveau. Elle accepta avec joie, et se dirigea vers la barre. J’enfilai mes maniques en vitesse sans bruits. Elle me demanda ce que je voulais faire. Je la regardai avec un grand sourire.
Je me lançai en bascule, et fis pieds-mains. J’attrapai la grande barre, tourna en soleil pour venir me placer à l’appui. Prise d’élan, soleil, soleil et sortie salto arrière.
Malgré mon petit déséquilibre à l’arrivé, elle ne put s’empêcher de pousser un petit sifflement de félicitation. Elle me dit d’aller maintenant vers la poutre, je courus pour la rejoindre. Elle me montra d’abord son mouvement. Epoustouflant ! Ce fit mon tour. J’avais la boule au ventre car j’ai toujours eu peur de la poutre. Mais après avoir enchainé équi en force, souplesse arrière flip, je commençais à me sentir vraiment à l’aise. Je me dis qu’il été peut être temps que ma passion devienne mon travail ! Salto avant sur la poutre, ouch, ma jambe partit sur le côté mais je su rester sur la poutre. Tour complet et sortie vrille. Elle me donna quelques conseils pour la barre et la poutre, mais sur l’horloge était affiché 17H15. L’interview était censée être terminer depuis une demi-heure ! Je me rhabillai en vitesse et juste avant de partir elle me donna son adresse mail, son numéro de téléphone et une adresse. Derrière il y avait sa signature. Ma mère m’attendait dans la voiture avec assez d’impatience. Elle me dit :
« -Vous avez pas l’impression d’avoir été longue ?! Vous avez parlé de quoi ? Vous avez fait quoi ? Elle est forte ?
-Oh ! Du calme. On a beaucoup parlé de gym et elle m’a demandé de faire mes mouvements et elle a vu que j’été forte ! Elle m’a donné son numéro de téléphone et une adresse mais je ne sais pas à quoi elle correspond.
-On regardera en arrivant à la maison ! »
Elle m’a posé des questions tout le long de la route. C’était assez usant mais quand on arrivé chez nous, je me suis ruée sur l’ordinateur pour voir à quoi correspondais l’adresse qu’emilie m’avais donné. Mais je ne trouvais pas. Je lui envoyai un SMS. Elle devait être très occupée car elle ne me répondit qu’à 21H30.

LISA FRAITA 21H30 13/08/2012

Coucou Emma , l’adresse que je t’ai donnée est celle d’un club très réputé à Paris. Tu devais partir donc je n’ai pas eu le temps de te le dire ! Bisou

EMMA GARBIER 21H32 13/08/2012

Euh… Merci beaucoup mais tu es sur que je peux y aller comme ça ?
LISA FRAITA 21H39 13/08/2012
Oui ne t’inquiète pas je vais leur parler de toi et une personne va s’occuper de toi, vas-y le lundi 27

EMMA GARBIER 21H40 13/08/2012

Ok,ok

J’y étais donc allée et un coach m’avait prise en charge. Il m’a expliqué les horaires et m’a testé à chaque agrées. Il m’a ensuite dit qu’il en suffisait pour cette fois-ci. J’ai rendez-vous une semaine après la rentrée à ce club. De 17H30 à 21H00 chaque lundi, mardi, mercredi et vendredi. Vu ces horaires, on comprend que c’est un club de haut niveau !
Le coach m’a d’ailleurs expliqué que si les résultats des compétitions sont assez bons pour certaines filles, des juges viendront et nous évaluerons pour savoir si nous avons le niveau requis pour l’équipe de France. Bref, j’espère pouvoir y être. Mais il ne faut pas espérer y être dès cette année !
Elle s’appelle Manon et elle a fait partie de l’équipe de France. Elle doit avoir 25/30 ans, et surtout, elle est super sympa ! J’ai vraiment hâte de commencer pour de vrai !
Il faut que j’en parle à Lucie, lui dire que je vais enfin pouvoir faire des entrainements qui me correspondent.

EMMA GARBIER 18H03 27/08/2012

Coucou Lucie je dois te dire des trucs supers important, mais surtout que j’ai rejoint un nouveau groupe et que si je travaille bien dans plusieurs années j’irai peut-être en équipe de France ! Je suis trop contente ! Tu me manques. Je t’aime.
J’attendis qu’elle me réponde très longtemps et enfin un SMS arriva :

LUCIE 21H32 27/08/2012

Toi aussi tu me manques, d’ailleurs, je vais passer quelques jours chez toi, j’ai eu un problème avec mes parents. Enfin ils ont eu un accident.
Chapitre 3


C’est la rentrée ! Je vais revoir tous mes amis. Mais c’est aussi aujourd’hui que Lucie arrive, ses parents ont eu un accident et ont été transporté dans un hôpital à côté de Paris. Elle n’a pas pu partir avec eux car elle était chez une amie qui l’a hébergé. D’un côté j’ai tellement hâte de la revoir car c’était il y a environ un an que je ne l’ai pas vu, mais d’un autre côté je suis terriblement triste et désemparé de savoir que les parents de ma cousine sont à l’hôpital.
Je suis assez stresser. Je me lave, enfile un tee-shirt et un short, déjeune, me lave les dents, et c’est partis !
J’arrive devant le collège et je vois Rose, ma meilleure amie. Elle a le même âge que moi, 15 ans et est née à un mois d’intervalle avec moi. Bon passons les détails inutiles. Mais le truc le mieux chez elle, c’est qu’elle partage la même passion que moi !
Elle m’a beaucoup manqué pendant les vacances et nous nous sommes vues qu’une seule fois car ses parents l’ont emmené à des endroits magiques différents.
Je cours vers elle, lui saute dans les bras et nous rions, nous rions !
« R- Tu m’as trop manqué !
E- Toi aussi ! Si tu savais, il faut que je te raconte pleins de trucs…
R- Moi aussi, tu m’as fait mal en me sautant dessus mongole !
E- Désolé. J’ai un cadeau pour toi !
R- Moi aussi ! »
Elle me tendit un paquet, je l’ouvris avec attention, un stylo, un tee-shirt magnifique, une trousse et une petite peluche se trouvaient à l’intérieur.
« E- Mais tu es folle ! Tu as dû dépenser super cher !
R- Sa ne te regarde pas le prix. Dis-moi juste merci ! »
Et là je lui saute dans les bras une deuxième fois. Je lui dis qu’avant qu’elle n’ouvre son paquet, je vais mettre le tee-shirt. Il était blanc, assez décolleté et dessus était écrit : Un amour, pour toujours.
Je sors des toilettes, et j’entendis mon téléphone vibrer. Une guerre acharnée commença pour aller le chercher au fond de mon sac.

LISA FRAITA 8H02 06/09/2012

J’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer, rejoint moi devant ton club dès la sortie des cours.
Chapitre 4

« L- Coucou ! Bon alors je te préviens, ce n’est pas facile à entendre.
E- Euh… OK, enfin n’y va pas d’un coup quand même !
L- Tu te souviens de Manon ?
E- Oui ! J’ai tellement hâte de commencer ! En plus, elle est vraiment sympa.
L- Oui, et bien… Elle a disparue.
E- Quoi ? Quoi ? QUOI ?! Ce n’est pas possible ! Pas elle ! »
Pour tout vous dire, je l’avais vu pratiquement tous les derniers jours de vacances pour pouvoir m’avancer un peu sur le programme de l’année. Des liens s’étaient tissés, je la considéré comme ma sœur.
« L- Je suis vraiment désolé, depuis avant-hier, personne ne sait où elle est, elle ne répond pas au téléphone ni chez elle. Je voulais aller avec toi prévenir la police.
E- Elle me l’aurait dit. On y va ! »
Nous sommes sur le chemin de la police, encore cinq minutes. Le voyage se fait long, personne ne parle. J’ai envoyé un SMS à ma mère pour lui dire de ne pas s’inquiéter et que j’étais avec Lisa.
Nous arrivons. Je prends une grande inspiration et pousse la porte. Une dame nous accueil :
« D- Bonjour mesdemoiselles, que puis-je pour vous ?
E- Bonjour, nous…
L- Nous voulons déposer une disparition. »
Les larmes me montèrent aux yeux. La femme nous demanda qu’elle était le prénom, le nom, l’âge, la dernière fois que nous l’avons vu, les signes particuliers, depuis quand elle avait disparue, etc…
Une heure plus tard, de retour chez moi, ma mère me demanda ce que je faisais avec Lisa Fraita. Je la regardai dans les yeux et elle se tut. On resta assise sur le canapé une-demie heure sans parler. Elle brisa la glace :
« M- Qu’est-ce qu’il se passe ma chérie ?
E- Comment te dire ? Tu vois qui est Manon, mon coach ? Et bien, ELLE A DISPARUE ! Voilà !
M- Mais il faut aller voir la police enfin !
E- C’est fait. C’est pour ça que j’étais avec Lisa.
M- Ma puce, je suis vraiment désolé, je sais que tu tenais à elle.
E- C’est exact, je vais mener ma propre enquête, je vais en parler à Lisa pour qu’elle m’aide.
M- Laisse faire la police, c’est leur boulot !
E- JAMAIS ! »
Je partie en courant et en pleurant. Timothée, mon grand frère me rejoignit pour me consoler.
« T- Si tu as besoins de quelques choses, n’hésite pas à venir me voir !
E- Merci, au fait, tu fais bien une formation, détective ?
T- Euh… Oui plus ou moins, je t’expliquerais. Bisou, dors bien. »
Genre j’allais dormir. J’ai mon coach qui a disparue depuis deux jours et je vais dormir ! Evidemment !
Chapitre 5


Je me réveille en douceur. Lucie est censée être déjà arrivé ! Je commence à avoir très peur. Peur que ce qui est arrivé à Manon arrive à Lucie. Non il ne faut pas y penser. Quelques larmes coulent sur ma joue. Bon, passons ! Je me lève, m’habille et pars dans la chambre d’amis voir si Anna ne serait pas là. Et bien si, oui elle est là. Je suis soulagé. Je descends les escaliers, personne en bas. Je m’assoie dans le canapé et me rappelle la veille ; j’étais dans mon lit et j’ai écrit sur un bout de papier tout ce qu’il m’arrivait. Je me souviens avoir regardé le réveil une dernière fois avant de mettre endormie : 3H48 du matin. En parlant d’heure ! Qu’elle heure est-il ?! 9H20 ?! Mais personne ne m’a réveillé ?! Houhou, j’ai collège aujourd’hui. Je vais dans la cuisine pour me préparer le petit déjeuner et je vois un mot : Coucou ma chérie, je te laisse une journée pour rester avec ta cousine adorée et pour te remettre de tes émotions. Je t’aime. Maman.
Bon, OK, c’est la première fois qu’elle me laisse chez moi pour aucune raison. Enfin c’est une raison la disparition, mais bon, ça ne m’empêche pas d’aller en cours ! Bref je commencer à déjeuner quand « ma cousine adorée » (comme dirai maman) arriva. Je l’ai pris dans mes bras.
« E- Lucie !
L- Emma !
E- Tu m’as tellement manqué !
L- Toi aussi, même si j’aurai voulu te revoir dans d’autres circonstances…
E- Je suis désolé. »
On déjeune tranquillement en parlant de tous et de rien, jusqu’à ce que je lui parle de la disparition. Elle me promet de m’aider si j’ai besoin d’aide. Elle me demanda comment j’allai faire pour la retrouver, alors que je ne sais presque rien sur elle. Elle s’appelle Manon Roméro, elle a 28 ans, elle est petite, elle a des cheveux noirs et des yeux verts. Elle habite au 26 rue de la Porcelaine. Mais surtout, elle me manque déjà.
Bref, j’ai dit à Lucie que je trouverais. Et que je la trouverais.

J’ai passé un bon week-end. J’ai présenté Rose à Lucie, et elle s’entendent à merveille. J’ai proposé à Rose de resté dormir à la maison et elle a bien entendue accepter. J’ai essayé d’oublier tout ça même si c’était difficile. Rose m’a dit qu’elle en parlera à sa mère qui est dans la police. Elle doit déjà le savoir mais c’est pour la boosté. Le soir nous avons regardé un film à la télé, et à de multiples reprises, nous avons vue des flash infos spéciaux pour Manon qui disait que si quelqu’un la voyait, il fallait qu’il prévienne tout de suite un numéro. A chacun de ces moments, elles me regardaient assez bizarrement.

Bref, aujourd’hui nous avons repris les cours, les profs ont appris pour moi et n’ose pas trop me parler ni me faire parler. Je reçois un SMS de Lisa :

LISA FRAITA 9H20 10/09/2012

Coucou, j’aimerai vraiment savoir ce qu’il s’est passé pour Manon, je suppose que toi aussi. Tu fini bien les cours à 16H00 ?

EMMA GARBIER 10H09 10/09/2012

Oui, tu veux qu’on se rejoigne devant chez elle ?

LISA FRAITA 10H10 10/09/2012

Oui, j’espère pouvoir découvrir des choses mais surtout pas un mot à personne, on peut avoir des ennuis sinon.
Bon disons 16H15 devant chez elle, OK ?

EMMA GARBIER 10H10 10/09/2012

OK !
Et me voici avec Lisa devant chez Manon. J’ai des frissons qui me parcourent le corps. J’imagine les pires scènes, le retrouver inanimé sur le sol. Ou encore qu’il n’y personne, mis à part les traces de sang. Non ça ne peut pas lui arriver. Je vois ça dans les séries.
On arrive devant la porte pour entrer. Quelqu’un est déjà venu. Elle a été forcée.
Chapitre 6


Nous entrons en courant dans son immense maison, c’est le bazar. Des livres, des CD, de la vaisselle, des feuilles, des coussins, des habits, des bouteilles, la télévision, quelques meubles, une vitrine est cassée. Je parcours du regard les différents objets qui sont dans la pièce principale de la maison. D’un coup, j’entends un bruit là-haut. Je cours en haut en me guidant du bruit, elle vient d’une chambre. J’entre, mais personne. Seule la fenêtre est ouverte. La chambre est en construction, elle est peinte en bleue, et il y a juste un lit de bébé, une partie du sol n’est pas encore posée. Ou a été enlevé.
17H15, ça fait plus d’une heure qu’on cherche les moindres indices mais rien. En plus, il faut que j’aille à la gym. Je crois que je suis stressée. Non j’en suis sûr ! Je vais encore me retrouver avec une prof avec qui je n’ai AUCUN liens d’amitié.
J’aurai parié ! Ma prof s’appelle Charlène :
« C- Bonjour mademoiselle, je suppose que vous êtes Emma Garbier ?
E- Bonjour, oui c’est moi.
C- Bon moi c’est Charlène, je veux bien que tu m’appelles Charlène mais tu DOIS me vouvoyer. Ma devise est ; pas de chichis que de la gym. Alors on va la respecter !!
E- Euh… D’accord Charlène.
C- Commençons. »
Vraiment charmante cette Charlène. Mais vous savez quoi ? JE LA DETESTE ! Elle est arrogante, en plus on dirait qu’elle ne m’aime pas. En tout cas, moi je la déteste… C’est certain !
Nous avons fait tous les agrès, elle voulait tester mon niveau et vers 21H00 elle a murmuré ces quelques mots :
« C- Si seulement elle pouvait être là… »
Je me demande bien de qui elle parle. Je lui demanderais la prochaine fois. Si ça se trouve elle sait où est Manon. Si elle connait son existence. Ou elle a peut-être à voir sa disparition. Non, je ne crois pas.

21H32, je viens de sortir de ma douche, je vais manger mais forcement ma mère est là avec Lucie :
« M- Coucou chérie, alors la gym ?
E- C’était bien.
M- Tu es sur ?
E- Non. Ma prof est une vraie… GARCE !
M- Euh… Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer, en plus j’ai une très bonne nouvelle.
E- Vas-y ça peut peut-être me changer les idées.
M- Lucie va venir faire de la gym avec toi !
E- Quoi ?! C’est… génial ! »
Lucie, il ne manquait plus que ça. Lucie est bien plus forte que moi et à mon avis que beaucoup d’autres filles à la gym. Je peux dire adieu à l’équipe de France. Vous m’imaginez, moi être la risée de toutes les filles parce que madame Lucie est arrivée ici. Et bien arrêter d’imaginer, venez voir car c’est la réalité. Enfin je crois que ça va l’être. Dans son ancien club, c’était la fille la plus populaire, et dans son lycée aussi d’ailleurs. Elle a un an de plus que moi. Elle blonde (non pas bête mais sa couleur de cheveux est blond) et c’est la fille la plus sociable que je connaisse. Une fois elle m’a même invité à son collège juste pour prouver à ses amies que je suis petite. Je n’avais pas trop apprécié car ses amies veulent dire les plus populaires…
Bref, ça allait être un ENFER !
« E- Mais, elle commence quand ? Et qui va être sa prof ? Et…
M- Du calme ! Elle commence la semaine prochaine, et sa prof… je ne sais pas ! Je suppose que se sera Charlène.
E- Comment tu connais son prénom ?!
M- Euh… Elle m’a appelé tout à l’heure pour me dire que… tu travailles vraiment bien !
E- Dis-moi TOUT DE SUITE la vérité !
M- Chérie… C’est très compliqué, ne t’en mêle pas ! Et puis il se fait tard allez-vous coucher !! »
Elle m’énerve quelques fois ! J’ai envie de la taper ! Je ne devrais pas dire ça, c’est quand même grâce à elle que j’en suis là, que je suis dans un club réputé. Mais bon…
Je vais me coucher, on a installé un matelas pour qua Lucie dorme dans ma chambre. Mais impossible de dormir. Quelque chose me perturbe. L’accident des parents de Lucie, la disparition de Manon, le murmure de Charlène et les mensonges de Maman. Je décide de ne plus y penser même si c’est très difficile. En fin de compte j’ai réussie à m’endormir, tard, mais j’ai réussie à m’endormir. Je me lève toujours tôt pour aller au collège mais je vois Lucie habillé en train de se maquiller. Je lui demande pourquoi elle est comme ça. Et bien, en fait elle « viens avec moi au collèèèèège ! ». Génial, j’ai l’impression de vivre dans un livre. Mais je repense à hier soir. Et si tout ça été relié ?
Chapitre 7


Non ça ne se peut pas, c’est juste impossible, tout ça ne peut pas avoir de liens. Je ne vois vraiment pas comment ça peut être lié. Je vais plutôt penser à une autre hypothèse.
La journée au collège c’est assez bien passé. Mon collège fait aussi lycée, au plus grand plaisir de Lucie, qui a réussie en une journée ce que moi j’ai réussie en trois ans ; devenir populaire. Elle traine avec tous les bourge et populaire, bin qu’ils soient vraiment sympa je ne comprends pas que l’on puisse devenir super ami avec quelqu’un du jour au lendemain. Maintenant, il faut s’attendre à tout avec Lucie. D’ailleurs elle traine avec TOUS mes amis. Donc avec TOUS les populaires. Bref, je me sens un peu à la ramasse. Je vais lui en parler ce soir.
J’ai gym et dès que je vois Charlène je me dirige vers elle pour lui parler de ce qu’elle a marmonné hier soir.
« E- Bonsoir Charlène, je peux vous poser une question ?
C- Oui ! Au fait, je n’aime pas du tout qu’on me vouvoie donc arrête tout de suite !
E- Mais c’est vous qui… Pourquoi avez-vous dit « Si seulement elle pouvait être là » hier ?
C- Ça te regarde ? Non, alors de un ; arrête de me vouvoyer et de deux ; va t’habiller ! »
Je ne comprends pas que l’on puisse être aussi froide que ça !
Je m’habille en vitesse et descend. On commence par faire du sol. Il faut que je m’échauffe, une fois cela terminé, une rondade flip salto arrière. J’ai un pied qui part vers l’arrière, et Charlène commence à me crier dessus. J’avais envie de lui répliquer que ce n’est pas ma faute bien fort, mais je me suis dit que l’idée était mauvaise. Et me revoilà partie pour une rondade vrille. Je continuai comme ça toute la soirée jusqu’à la fin de la séance. Je pars vers les vestiaires mais j’entends Charlène m’appeler.
« C- Je suis désolé pour tout à leur. Et pour hier aussi.
E- Je dois répondre quoi ?!
C- Tu ne dois pas répondre, tu dois m’écouter. Voilà, tu es au courant pour Manon ?
E- Oui et alors ?
C- Sais-tu quel est mon nom de famille ?
E- Non, arrête Charlène, tu me fais peur là !
C- Manon, je la connais très bien. On partage tous ensemble. Mais quand j’ai appris qu’elle avait disparue, j’ai cru que ma vie allait s’effondrer. Si je suis si méchante, c’est parce que je veux retrouver celui qui l’a enlevé et le faire payer.
E- Mais… quel est le rapport avec ton prénom ?
C- Je m’appelle Charlène Roméro. »
QUOI ?! Mais pourquoi elle ne m’a rien dit sur elle ?! Je ne peux pas le croire ! Ca me sidère ! On n’oublie pas de mentionner un détail pareil !
D’un coup je suis très en colère contre Manon. J’ai l’impression de mettre fait trahir par une amie proche. Je commence à pleurer, beaucoup pleurer. Forcément, dès qu’on me parle de Manon ça me fait pleurer, mais alors si on me rajoute le fait qu’elle m’a caché qu’elle a une sœur !
Mais maintenant que je connais sa sœur, je peux peut être savoir plus de choses sur elle !
Chapitre 8


Je ne sais pas dans quoi je me suis embarqué, mais en tout cas, une fois que j’y suis, j’y reste. De toute façon je n’ai plus trop le choix !
Quand je rentre chez moi, je fais comme si tout c’était bien passé et que j’avais réussie à avoir la sympathie de Charlène. Mais je pars en courant dans ma chambre. Evidemment j’oublie que Lucie est là. Je fonce alors dans la salle de bain. Une douche va peut-être me relaxer. Je pense à tout ça. C’est vrai, une aventure pareil n’arrive pas à tout le monde !
Je sors de la douche en m’enfuie dans ma serviette. Quelques larmes coulent quand j’entends mon téléphone vibrer. Quatre messages non lus ! Ben dis donc, je suis demandé ! Cette pensée me décroche un sourire.

ROSE 00H56 11/09/2012

Coucou, alors ça va mieux ?

LISA FRAITA 9H02 11/09/2012

Il faut que je te voie, j’ai des bonnes nouvelles à te dire !

INCONNU 18H16 11/09/2012

Ne t’avise pas de découvrir la vérité, petite peste !

LISA FRAITA 21H19 11/9/2012

Répond choupi
Je réponds à Lisa :

EMMA GARBIER 21H48 11/09/2012

Rejoint moi ce soir à minuit au parc de la mairie
C’est la première fois que je me réveille la nuit parce que j’ai un rendez-vous. Pas avec un garçon malheureusement mais pour une raison fort importante. Je crois que Lisa et moi avons chacune des informations à nous dire qui vont pouvoir nous faire avancer.
J’arrive devant la mairie sans que je m’en aperçoive. Lisa n’est pas encore là, je l’attends avec impatiente. 00H10, personne. 00H20, toujours personne. 00H30, elle ne viendra surement pas. Je m’en vais mais j’entends quelqu’un crier « EMMAAAAAAA ! ». Je me retourne en riant et cours vers Lisa. Elle me regarde dans les yeux. Nous commençons à nous échanger nos pensées.
« L- Je dois te dire un truc super important. J’ai des amis qui travaillent dans la police, et ils nous ont donné la permission d’aller voir dans sa maison.
E- Mais on y est déjà allé pourquoi y retourner ?
M- Parce que cette fois-là, ils nous ont dit qu’on a le droit de fouiller ! Il faut juste prendre une photo de la maison avant. Et après on peut TOUT faire !
E- Mais c’est génial ! A mon tour : tu vois ma nouvelle prof ? Et ben c’est la sœur de Manon et à ce qu’il parait, elle se disait tout. Donc si nous avons un problème on peut lui demander un renseignement.
M- C’est cool !
E- Et aussi, regarde… »
Je lui passe mon téléphone et elle regarde le message que j’ai reçu. Elle lève la tête avec des gros yeux et la bouche grande ouverte. Je lui demande pourquoi elle fait ça. Sa réponse ?
«L- J’ai reçu presque le même message ? »
Là c’était à mon tour d’ouvrir grand la bouche.
On s’assoit sur un banc, pour discuter de ça, et je lui dis que demain midi je dois aller rendre une petite visite aux parents de Lucie mais que je serais libre toute l’après-midi, jusque 17H30 bien sûr. Elle me donne rendez-vous devant chez Manon demain à 14H45.
Quand je rentre, ma mère est dans la cuisine, géniale, je suis obligé de passer par là pour aller dans ma chambre. Je décide de monté par la tuyauterie, j’entre en douceur dans ma chambre et la lumière s’allume.
« Lu- Merci, de m’avoir dit que tu sortais.
E- Mais… Je… Je suis désolé.
Lu- Je ne dis rien à ta mère si tu ne dis pas à mes parents que je fume.
E- Quoi ?! Tu fumes ?!
Lu- Chuuut ! Bon, maintenant bonne nuit. »
Chapitre 9


Je n’y crois pas ! Elle fume, et puis quoi encore ? Elle est enceinte ?
Bref, là n’est pas la question. J’ai réfléchi au rendez-vous avec les parents de ma cousine, Carole et Eric. J’ai vraiment hâte de les voir, à ce qu’il parait, ils vont sortir demain ! Ils ont loué un petit appartement dans la rue en face de chez nous.
Je me réveille comme d’habitude mais fort fatigué. Logique. Je me lave, m’habille ; tee-shirt et jean. Un peu de mascara et de gloss et je suis prête. Je n’ai pas fin, donc je ne déjeune pas. Et hop, je pars au collège avec Lucie. 0n dit que la nuit porte conseil, et j’ai compris que c’était peut-être un atout que Lucie soit dans le groupe des populaires. Je lui ai demandé en chemin si elle trouvait qu’elle me trouvait assez bien pour être dans les populaires. Elle m’a répondu que « bien sûr ! ». Elle est vraiment géniale quelque fois ma cousine. Même souvent, sauf quand elle me pique tout.
Les cours passèrent assez vite, car je me suis éclaté avec Rose ! On n’a pas arrêté de rigoler en cours. Le seul problème c’est que j’ai eu un mot !
J’arrive à l’hôpital vers 12H30, j’ai pris un déjeuner en vitesse au McDonald. Je toque à leur porte et j’entends en énorme « ENTREZ ! » plein de joie. J’entre dans la chambre avec un énorme sourire aux lèvres. Je suis très proche de Carole. Je lui confis tout ! C’est comme mon journal intime. Bref, ils me voient et on commence à rigoler ! Je suis tellement heureuse de les voir. Malheureusement j’aurai préféré les voir sur leurs pieds ! Je leur dit que je dois partir à 14H15. Il me dise qu’ils sont OK. Nous avons tellement parlé, j’ai l’impression d’être arrivé depuis dix minutes alors qu’il est déjà 14H00. Je leur dis que je vais bientôt y allée. On commence à parler de leur accident :
« C- Ça se passe bien avec Lucie ?
Em- Oui très bien ! Mais vous qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Er- Ben, le 4 septembre on rentré du boulot et on a reçu un appel qui disait de ne pas nous mêler de l’avenir de Lucie dans « le Perchoir ». Nous avons eu peur et nous avons pas vu qu’une voiture c’était arrêtait devant nous. Et voilà comment nous avons cet accident !
Em- Mais… Comment il savait ?!
C- Comment il savait quoi ?
Em- Le club de gym où je suis et où Lucie va venir, s’appelle le Perchoir.
C- Ce n’est pas possible ! »
Et bien si apparemment.
14H15 pile ! Il faut que j’y aille. Je prends mon manteau, leur fait un gros bisou. Je pars en courant, mince j’ai loupé le bus. Il va falloir que je trouve un autre moyen. Je n’ai pas le permis, et le prochain bus est dans vingt-cinq minutes sachant que j’ai un quart d’heure de route. Génial ! Je prends sur moi et pars en courant. Je regarde sur mon portable les raccourcis. Il est 14H30 et maintenant je devrais y être dans dix minutes.
Me voici enfin arrivé. Lisa n’est pas encore là et j’attends devant la porte comme une imbécile. La voilà ! Elle est épuisée. Je me doute qu’elle a couru. Elle a un papier dans la main. Je lui demande ce que c’est.
« L- C’est le papier pour dire qu’on peut fouiller ».
Chapitre 10


Le bazar n’a pas bougé, il est toujours au même endroit. Je prends mon portable, il prend de très bonne photo. Nous pouvons enfin commencer à fouiller. Je vais directement dans la chambre. C’est bizarre, j’ai l’impression que quelque chose à bouger. Mais bien sûr ! Le plancher ! Il en manque à certains endroits. J’enlève toute les autres et je vois une inscription. Enfin elle a été effacée. J’appelle Lisa, qui vient en courant. Je lui montre et on réfléchit de comment on va pouvoir savoir ce qu’il est écrit. Mais aucune idée ne vient. Je prends en photo les petites marques, et je vais en bas. Lucie et moi fouillons un peu partout et je trouve une feuille toute blanche que je mets sur la table basse. Je continue de chercher et sans faire exprès, Lisa allume la petite lumière se trouvant sur la table basse. Je n’y prête pas attention directement mais au bout de cinq bonnes minutes, je me dirige pour éteindre la lumière mais je remarque qu’il y a quelque chose d’écrit sur la feuille blanche, au stylo bleu.
« Arrêter de chercher »
Il n’y a que Lisa et moi dans la pièce, je me retourne vers Lucie et lui crie :
« E- LISA ! T’es vraiment déguelasse avec ta blague pourrit !
L- Mais de quoi tu parles ?!
E- Et ça qu’est-ce que c’est ?! »
Je lui tendis la feuille blanche, et elle commença à rigoler tellement fort que je suis sûr que même les voisins l’ont entendu !
« L- Désolé c’était trop tentant !
E- Des fois tu m’énerves ! »
En fait je rigolais aussi.
La fin de la fouille se termine, il est 17H15 et il faut que j’y aille sinon je vais être en retard ! Je cours vers la porte d’entrée et crie à Lisa que j’y vais. Je claque la porte et pars en courant. La gym ne se trouve pas très loin.
J’arrive cinq minutes en retard et Charlène me regarde avec un air de dire qu’il ne faut pas que ça se reproduise. Je m’habille à la quatrième vitesse et descend. Je fais un petit échauffement. Equilibre, roue, rondade flip, saut de mains un pied deux pieds, etc… J’en arrive à mon salto avant, et j’entends Charlène m’appeler.
« C- Alors ?
E- Alors quoi ?
C- Ben, tu es allé dans la maison de Manon chercher des indices non ?
E- Oui, je n’ai pas trouvé grand-chose mis à part une… Comment tu sais que j’y suis allée ?!
C- Tu… tu me l’avais dit non ?
E- NON ! Alors comme ça tu m’as suivi ?!
C- Je te promets que non, je voulais juste aller faire un tour là-bas… Et je vous ai vu avec Lucie donc j’ai préféré partir.
E- Je ne sais pas si je te crois, tu serais venu me dire bonjour, non ?
C- Lucie et moi sommes… En fait… Lucie et moi ne nous aimons pas, mais alors pas du tout, donc je n’ai pas eu le courage. »
Sur ce, je me remis à travailler. J’enchaîner les rondades flips salto arrières, rondade vrilles et autre enchainement. Vers 19H00, je partis au saut. Un simple saut lune pour me remettre dans le bain, puis rondade salto arrière au-dessus du saut. Je viens juste d’apprendre ce nouvel enchainement. Et je l’adore !
20H30, il me reste environ une demi-heure pour faire des étirements. Il faut que je bosse mes grands écarts sinon je vais les perdre. Même si je les ai tous. De la souplesse. J’en bave pendant une demi-heure puis je cours vers les vestiaires.
Lisa m’attend à l’intérieur. Elle pleure, et elle est allongée par terre. Je me baisse vers elle :
« E- Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?!
L- Quelqu’un est entrez et m’a donné un grand coup à la tête. Il m’a ensuite dit d’arrêter de chercher la vérité. Aide-moi à me lever !
E- On est dans un sacré pétrin. Bon il faut allez à l’hôpital, viens ! »
Et nous voilà dans une chambre d’hôpital.
Chapitre 11


Elle a juste un petit traumatisme et une foulure au poignet. Ça doit être génial ! Surtout pour les compétitions ! En parlant de compétitions, j’en ai une dans un mois… J’ai assez peur parce que je viens d’arriver dans l’équipe.
Bref, Lisa pourra sortir ce soir. Depuis que nous nous sommes embarqué, nous sommes en danger.
« E- Tu as pu voir ton agresseur ?
L- Non, il portait une cagoule noire et il s’est mis du côté où je ne pouvais pas le voir. Je ne sais donc pas s’il est petit ou grand.
E- Mince, je suspectais Charlène car elle ne t’aime pas et elle nous a vus fouiller dans la maison de sa sœur.
L- Charlène ? Mais je suis amie avec elle, je l’aime bien moi !
E- Arrête de me mentir. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
L- Je suis fort ami avec Manon, et à l’époque je faisais tout avec elle. Charlène se sentait à part, et une fois elle m’a même laissé bloquer dans la salle à justaucorps dans la salle de gym toute une nuit pour ne pas que je lui pique encore sa sœur ! Elle abuse ! Heureusement que le lendemain matin la femme de ménage est venue m’ouvrir sinon j’y serai encore… »
OK, génial, j’ai besoins de l’aide de Charlène mais forcément Lisa et elle se déteste ! Mais j’y pense ; pour le message sur le sol, je peux faire appel à mon frère ! Il fait une formation de détective privée ou un truc comme ça. C’est vrai que quand il était petit, il cherchait toujours quelque chose. Il enquêtait toujours. Quand il croyait que je ne disais pas la vérité, il cherchait la vérité. Si ça se trouve, j’ai peut-être hérité de lui. J’aimerai bien.
6H30, ce soir je n’ai pas gym. Je vais pouvoir me faire une bonne soirée avec Lucie. Je me prépare pour aller au collège. Je me lave, m’habille, déjeune, me met un peu de mascara et de gloss et c’est parti ! Mais quand je descends avec Lucie, j’aperçois une lettre sur le petit meuble où on met toute les lettres. Je regarde à qui elle est destiné. Moi.
« ARRETE DE CHERCHER »
Ben on peut dire que la journée commence bien ! J’arrive au collège et rejoint Rose. Je lui propose de venir me faire un coucou demain à la gym pour voir comment est la salle. Je vais en parler à Charlène peut-être que Rose pourra venir s’entrainer avec moi !

EMMA GARBIER 8H06 14/09/2012

Coucou je dois te dire quelque chose ! Bisou
Chapitre 12


J’attends sa réponse avec impatiente !

CHARLENE ROMERO 14H25 14/09/2012

Bon vas-y je t’écoute !

EMMA GARBIER 16H45 14/09/2012

Ma meilleure amie Rose fait de la gym, j’aimerai bien qu’elle en fasse avec moi mais bon… et vendredi elle viendra !

CHARLENE ROMERO 16H47 14/09/2012

Ok ! Si tu veux j’en parlerai au directeur. Il est assez cool avec les gens et vu que c’est la rentrée il acceptera surement !
Cette fille est un ange ! J’ai invité Rose à dormir à la maison ce soir. Je n’ai pas trop envie de rester avec ma cousine. Je vais vous dire quelque chose : ce n’est pas ma cousine ! Mais je l’aime tellement que je la considère comme ma cousine. Et inversement.
Bon pour revenir à mon histoire, mon frère Timothée, qui a deux ans de plus que moi, est un vrai lover. Et j’ai remarqué, qu’il dragué Lucie !
Donc ce soir, je vais les laissé en amoureux et je vais passer une excellente soirée avec Rose. Il faut que je lui dise pleins de trucs !
La journée passa comme beaucoup d’autres. J’avais l’esprit un peu occupé ; par rapport à l’histoire avec Manon et parce que bientôt… c’est mon anniversaire ! Ce sera le 22 septembre. J’ai hâte parce que je vais faire une soirée pyjama avec Lucie, Lisa, et Rose.
Carole et Eric sont sortis aujourd’hui et dorment à l’hôtel. Demain ils vont prendre l’appartement. Donc demain Lucie part. Même si elle sera juste en face, elle me manquera.
Margot est arrivée. Je lui explique ce que nous allons faire cette après-midi. J’appelle mon frère et nous partons.
Nous arrivons devant chez Manon et nous montons directement dans la chambre. Rien n’a bougé. J’emmène mon frère vers l’inscription et prend un petit pinceau en balayant le sol. Il prend en photo ce qu’il est marqué et prend une feuille. Il a met au-dessus, puis, à l’aide de son crayon, colore la feuille. J’étais un peu étonné mais à la fin, une phrase était écrite sur la feuille.
« Le 4/09 à 19H00 dans la rue derrière le parc de la mairie »
Mais pourquoi avoir écrit ça sur le sol ? C’est incompréhensible. Attendez, le 4 septembre, c’est le jour où Manon c’est fait enlever, mais c’est aussi le jour de l’accident de Carole et Eric. Alors oui, tout ça doit avoir un lien, sinon je suis perdue. Mais comment « l’inconnu » savait-il que Lucie allait aller au Perchoir. Ça n’a aucun sens.
Ça voudrait dire que « l’inconnu » connait Carole et Eric (du moins de vue) mais aussi Manon !
Je rentre avec Rose et Timothée, heureuse d’avoir pu découvrir ça, mais ayant quand même un peu peur.

EMMA GARBIER 18H39 14/09/2012

Coucou Lisa. J’ai découvert quelque chose d’incroyable

EMMA GARBIER 18H40 14/09/2012

Coucou Charlène, j’ai appris des choses. Bisou

EMMA GARBIER 18H42 14/09/2012

Carole, je dois vous parler à Eric et toi. Bisou
Chapitre 13


Je suis venue un peu en avance avec Rose pour voir Lisa. Ca fait maintenant six minutes qu’on attend. Ce n’est pas grave par rapport à ce que j’ai à lui dire ! Elle arrive enfin. J’essaye d’être discrète en lui disant :
« E- Coucou, je sais pas si tu sais, mais les parents de ma cousine ont eu un accident. Et tu sais lequel jour ?
L- Le jour de l’enlèvement de Manon ?
E- Bingo ! Ils m’ont dit qu’ils avaient reçu un appel qui disait qu’il ne fallait pas qu’ils se mêlent de l’avenir de Lucie au Perchoir.
L- Mais le Perchoir, c’est…
E- Et oui, le club. Elle y rentre lundi.
L- C’est génial !
E- Attend, ce n’est pas tout ! Dans la chambre en haut, il y a des inscriptions par terre que nous n’arrivions pas à lire. Et bien ça dit « Le 4/09 à 19H00 dans la rue derrière le parc de la mairie ». Et c’est le jour de l’accident et de l’enlèvement. Donc tout ceci a un rapport.»
Je suis vraiment fière de ce que nous avons trouvé !
Les recherches de la police avancent aussi, mais ils n’ont pas remarqué les traces aux sols, et ils ne savent pas que l’accident et l’enlèvement ont un rapport.
Je commence la journée avec français puis maths. Après sport. Et c’est de la gym, ça tombe bien ! Bon, j’avance vers la salle de sport avec Rose, et tous les autres, quand Rose me dit qu’il y a quelque chose qui pendouille à mon sac. Je prends la feuille et un message est inscrit dessus : « Si tu n’arrêtes pas, tu risques d’avoir de gros ennuis. ». Génial encore une lettre de l’agresseur. Je commence à avoir peur. Quand tu reçois une ou deux lettres sans suite, ça va, mais quand tu en reçois tous les jours et avec des menaces… J’en parle à Rose, qui me regarde avec de grands yeux. Je fais mon cours normalement, enfin mon esprit est occupé évidemment.
Je cours à la gym, j’ai hâte de voir Charlène. Il faut que je lui raconte ce que je sais. Je n’ai pas tellement confiance en elle donc je ne vais pas lui dire pour l’accident.
« E- CHARLEEEENE !
C- Crie pas si fort Emma !
E- Je dois te dire quelque chose.
C- Moi aussi…
E- Attend, je sais exactement le jour, l’heure et l’endroit où s’est fait enlever ta sœur ! Mais… qu’est-ce qu’elle fait là elle ?! » Charlène essaya de m’expliquer mais j’étais assez en colère. Je voudrai être tranquille avec Charlène. Qu’on discute, qu’on trouve un plan ! Mais bon madame doit arriver et tout foutre en l’air. Madame Lucie, doit arriver et faire la belle devant tout le monde en me ridiculisant. Comment elle me ridiculise ? En me demandant ce que je fais là, en me traitant de boniche, en me tirant par les cheveux… Quand elle est devant tout le monde, ça doit être elle la star mais quand elle est avec ses amies ou sa famille ou moi, c’est un ange. Quelques fois j’ai envie de la remettre en place !
Je lui montre où se trouvent les vestiaires et lui demande pourquoi elle fait ça. Elle prend son air d’innocente ; « Je fais quoi ? ». Je lui crie tout ce qu’elle fait et que j’aurai besoin de son aide mais qu’elle est trop occupé à défier son monde.
Chapitre 14


Je crois que j’y suis allé un peu fort. Pour me répondre, quelques larmes coulent sur ses joues et elle me murmure : « j’ai peur pour mes parents ».
Je m’assois à côté d’elle. Un petit désolé part de ma bouche. Je la contemple et lui dit qu’il faudrait peut-être aller s’entrainer. On descend sans parler, ni se regarder. Charlène nous dévisage puis annonce qu’il faut s’échauffer. Une fois l’échauffement terminé, nous allons vers les barres. Il faut que je m’entraîne à faire un soleil, voire plusieurs soleils. Charlène vient m’aider et me dit en même temps :
« C- Qu’est-ce qu’il se passe avec Lucie ?
E- Il se passe qu’on s’est disputé et qu’elle devait venir lundi et pas vendredi !
C- Je suis désolé. Bon on reprend ; tu fais un grand fouetté et tu te lances vers le haut. »
Après en avoir fait plusieurs, je vois Rose arrivée. Je cours vers elle et elle ne lève même pas la tête vers moi pour me parler. Elle me tend juste une lettre. « C’est bon, tu as trouvé où et quand Manon c’est fait enlever, mais il te reste à la retrouver. Ne cherche pas qui je suis, cherche plutôt qui tu es… »
Je commence vraiment à avoir peur. J’emmène Rose dans les vestiaires, elle s’habille et va s’échauffer.
Je retourne vers Lucie et lui dit :
« E- J’ai vraiment besoin de toi.
L- Pour ton enquête ?! Laisse la police faire ça toute seule, c’est leur boulot !
E- Tu as sans doute raison mais je n’ai plus le choix. Je suis en danger et toi aussi. Donc si tu ne veux pas m’aider, c’est ton problème, mais tu risques d’avoir des bricoles.
L- Bon OK, qu’est-ce que tu veux savoir ?
E- Est-ce que tes parents connaissent beaucoup de gens sur Paris ?
L- Oui, ils ont leur connaissances quoi…
E- Bon d’accord, mais connaissent-ils le Perchoir avant… leur accident ?
L- Euh… Je ne sais pas, et puis va leur demander toi !
E- C’est ce que je comptais faire. Fais attention à toi. »
Sur ce, je vais sur la poutre. J’ai encore beaucoup à apprendre dans ce club. Et apparemment, les gens ici ont tous leurs secrets. Je me dirige vers les toilettes. Je ferme à clé et à ce moment-là, deux filles entre et se mettent devant les lavabos.
« F1- J’en peux plus de la gym avec cette prof ! En plus tu as vu les nouvelles gym ?
F2- Les nouvelles gym ? Elles sont super fortes, si on veut notre place en équipe de France, on a du boulot. Heureusement que Manon n’est plus là ! T’imagine l’avoir en directrice ?
F1- Le cauchemar ! Bon viens, Héloïse nous attend. »
D’accord, je crois que je commence à comprendre, quelqu’un a enlevé Manon pour ne pas qu’elle soit directrice, car apparemment elle est en bonne voie. Le directeur pourrai vouloir garder sa place donc il se serait débarrasser de Manon. Mais un truc cloche, il ne ferait pas de mal à une mouche. Je ne crois pas. Il faut que j’aille lui parler.
Chapitre 15


Je n’ai obtenue aucun renseignement supplémentaires mis à part que cet homme ne sait pas dire non, qu’il a tellement peur de blesser quelqu’un moralement qu’il n’ose pas leur avouer leur quatre vérités et qu’il adore Manon. Il avait même prévue de faire une cérémonie pour lui dire qu’elle est nommée directrice de ce club de gym
9H42, je dois aller voir Carole et Eric aujourd’hui. Je vais leur expliquer tout ce que je sais. J’appréhende leur réaction. Ce n’est quand même pas commun d’avoir un accident de la route et d’être lié à un enlèvement à cause d’un appel. Je dois être chez eux dans environ deux heures.

ROSE 3 10H15 15/09/2012

Bientôt ton anniv’ hein ?! Bon faut qu’on se voit aujourd’hui. Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas fait un après-midi sans enlèvement ! Tu viens chez moi ou je viens chez toi ?

EMMA GARBIER 10H16 15/09/2012

Viens chez moi à 15H00 3
Bon, une bonne après-midi sans mystère va me faire du bien.
14H40, Rose va bientôt arrivée. Je descends et vais regarder la télé. Mais quelqu’un sonne à la porte. Serait-ce déjà elle ? Je vais ouvrir, mais il y a par terre une boîte de chocolat. Quel beau cadeau ! Je me méfie, en ce moment je reçois des lettres de plus en plus bizarres. J’ouvre la boîte et un petit mot se cache entre deux chocolats : « Tu aimes bien les chocolats ? Fais attention héhé. ». Ça doit forcément être l’agresseur de Manon. Je saute dans le canapé. J’ouvre la boîte une deuxième fois. Mieux vaut ne manger aucun chocolats. On ne sait jamais, au cas où ils seraient empoisonnés.
14H55, Rose devrait arrivée d’une minute à l’autre. Elle m’a dit qu’elle avait quelque chose de super important à me dire. J’ai trop envie de savoir mais elle n’est pas encore là.
15H05, elle n’est toujours pas là. D’habitude elle est ponctuelle ; elle arrive même un peu à l’avance.

EMMA GARBIER 15H16 15/09/2012

T’es où Rose ?

ROSE 3 15H20 15/09/2012

Je t’en suppli Ema vien tous de suit
Il y a un problème ! Je prends mon manteau, et mon couteau suisse. Je connais le chemin que prend Rose par cœur. J’arrive dans une grande rue où aucune voiture ne passe. Par terre, il y a une boîte de chocolats.
Oh non ! J’ouvre la boîte en douceur. Encore un petit mot : « Rose c’est ça ? C’est bien le prénom de ton amie ? Manon qui disparaît, et maintenant c’est Rose. Ça ne va pas tout ça ! Ne t’inquiète pas, tout va bien pour elles, mais si tu continues les recherches, elles vont être servies… »
Je me retourne dans tous les sens pour voir si quelqu’un suspecte passe dans la rue. Mais personne. Je cours chez moi et m’enferme à clés. Manon, après Rose et encore après.
Je ne sais pas si je continue les recherches. Je ne sais pas. Mais si je ne continue pas, je ne reverrai jamais Manon et Rose. Je ne vais pas en parler à la police.
C’est une affaire entre lui et moi.
Chapitre 16


Je n’en peux plus d’être enfermé chez moi. Il faut que je sorte. Je mets mes chaussures noires à talons et prends un manteau au hasard. Je pousse la porte et met des écouteurs. Je marche longtemps, très longtemps. Je crois que quand je suis parti il était 16H00. Je regarde ma montre. 18H30. Je vais dans le parc à côté de chez moi. Je regarde par terre. J’ai assez mal aux jambes, donc je m’assois sur un banc. Je ne sais plus quoi faire. Je m’allonge et mes yeux se ferment lentement.
« H- Euh… tu as dormis sur un banc ?
E- Quoi ?! Mais non ! Quelle heure est-il ?
H- Il est exactement 9H16 du matin.
E- Je suis en retard !
H- Au fait, moi c’est Hugo.
E- Emma enchantée. Je dois partir désolé. C’était un plaisir de t’avoir rencontré. »
Et je pars en courant. Je sors mon portable de ma poche. 24 messages non lus et 18 appels manqués. Tous les messages sont ceux de ma mère mis à part un. Je l’ouvre.

INCONNU 01H14 16/09/2012

Ce n’est pas bien de dormir sur un banc :) Merci d’avoir abandonné.

EMMA GARBIER 9H32 16/06/2012

Et ce n’est pas bien de regardé les gens dormir.
Je cours chez moi et regarde les appels manqués. Ils sont partagés entre Philipe, mon père et Jeanne, ma mère. Je rentre chez moi en courant et ma mère tombe sur moi.
« J- J’ai cru que tu avais fugué !
E- Je tiens trop à vous pour fugué, je suis juste allé me promener hier soir et je me suis allongé sur un banc. Je me suis ensuite endormie sans m’en rendre compte.
J- Ma chérie nous avons eus si peur avec ton père ! »
Elle me prit dans ses bras devant toute la ville. Génial.
Nous arrivons toute les deux devant la maison :
« J- Ton père va être furieux. Tu devrais monter directement dans ta chambre. Je vais lui dire que tu es rentrée et toute la vérité.
E- Merci maman. »
Je marche sur la pointe des pieds et monte les escaliers. Je me jette sur mon lit quand mon portable vibre. Encore un message de l’inconnu. Il me dit que… que c’est mignon de faire un câlin à sa maman !
Chapitre 17


Il commence vraiment à m’énerver ! En plus mon père fais une petite fête avec quelques de ses collègues de bureau.
19H30, ils arrivent. Mon père s’est un peu calmé. Il fait entré un homme vieux mais qui a l’air vraiment sympa. C’est décidé, je vais m’enfermer dans ma chambre. J’entends plusieurs fois la sonnette. Puis plus rien. Je me mets sur mon ordi et vais sur un réseau social. Tout à coup j’entends quelqu’un toquer à ma porte. Je vais ouvrir en ronchonnant :
« E- Quoi ?!
H- Emma ?!
E- Mais qu’est-ce que tu fais là Adrien ?
H- Ben apparemment mon père a été invité par le tien et j’ai dû venir avec lui. Quand on est arrivé, il m’a dit que « sa fille » était à l’étage. Donc je suis monté. Mais… euh… je ne savais pas que c’était toi !
E- Moi non plus je ne savais pas que tu étais le fils de son collègue, sinon je ne serai pas là.
H- Merci de l’accueil. Si tu veux je peux partir.
E- Non ! Je suis désolé je suis à cran. »
Il me tend la main et me dit « Salut, moi c’est Hugo ! ». Je rigole et prends sa poignée de main et disant « Salut, moi c’est Emma ». Puis, nous parlons très longtemps. Nous faisons connaissances. Il s’appelle Hugo Aixeres, il a 16 ans, il habite dans une ville juste à côté de Paris, il est d’origine Italienne et il est vraiment, vraiment beau ! En plus il est ni bête, ni superficiel, ni le genre de garçon « j’me la pète ». Vers 22H30, il me pose LA question qu’il ne faut pas : « Mais au fait, pourquoi tu es à cran ? » Il a l’air d’insister. Je n’ose pas le regarder et sans que je n’y voie rien, quelques larmes coulent sur mes joues.
« H- Euh… je ne voulais pas te vexer ! Tu n’es pas obliger…
E- Ca a commencé quand j’ai appris la disparition de Manon, ma prof de gym.
H- Celle qui passe à la télé et tout ?!
E- Oui, elle. Je la considère un peu comme ma sœur. Je me suis mise à la chercher avec Lisa Fraita.
H- Dis-donc, tu connais du monde toi !
E- Laisse-moi finir. J’étais super triste. Et quand j’ai découvert des choses, tout c’est compliqué. Je me suis aventurée dans quelque chose de très très dangereux. Et hier si j’ai dormi sur le banc, c’est parce que je n’allai pas bien. A cause de toute cette histoire, ma meilleure amie a, elle aussi, été enlevée. »
Chapitre 18


« H- Je suis vraiment désolé, j’aurai pas dû te poser la question. C’est personnel, c’est de ma faute…
E- Non ne t’inquiète pas, il fallait que j’en parle à quelqu’un. Il faut que je me libère, j’en peux plus de tout garder pour moi !
H- Oui, ça veut dire que tu m’apprécies ?
E- On peut dire ça comme ça. Je ne me serai pas confier à toi sinon. En plus j’ai appris à te connaître. »
Il commence à rigoler, fort. Son père l’appelle, il se lève et viens me faire la bise. Je rougis.
« H- Qu’est-ce qu’il se passe ?
E- Euh… rien !
H- Ne me dis pas que tu es amoureuse de moi ?! Moooh, c’est trop mignon !
E- Mais non ! De quoi tu parles ?
H- Moi aussi je t’aime ! Je t’envoie un SMS quand j’arrive chez moi. »
Et il claqua la porte. Moi ? Amoureuse de… Lui ?! Jamais, enfin peut-être un peu. Mais non ! Il abuse.

INCONNU 23H05 16/09/2012

Tu es donc amoureuse ? C’est vraiment chou. Tu devrais lui dire de faire attention.

EMMA GARBIER 23H06 16/09/2012

Arrête de m’envoyer des messages !
J’ai très peur. Hugo l’a compris. Il m’a dit que s’il pouvait faire quelque chose pour moi, il le ferait. Tient, j’ai une petite idée.

EMMA GARBIER 23H14 16/09/2012

Tu te souviens que tu m’as dit que si tu pouvais faire un truc pour moi, tu le ferais ? Et bien je veux que tu te protèges. Un monstre est en liberté, et il m’a parlé de toi.

HUGO AIXERES 23H17 16/09/2012

Je suis rentré chez moi. Ne t’inquiète pas je ferai attention, mais toi fais attention plutôt.
Il me fait rire, depuis le temps que je suis dans l’affaire. Il arrive comme ça, je lui en parle et c’est à MOI de faire attention ?! Non mais je rêve !
6H30, je me lève, m’habille, me maquille un peu, déjeune et me met devant la porte, j’attends un peu et me rappelle qu’elle ne viendra pas. J’arrive devant le collège la tête basse, plusieurs amies viennent me voir et me demande pourquoi je suis toute, si je me suis disputé avec Rose. Je leur dit que non, qu’elle est partie en vacances hier à New York. Elle me réplique toutes « mais on vient de rentrer de vacances, c’est juste la rentrée ! ».
J’avais envie de leur crier qu’elle n’est pas en vacances mais qu’elle a été enlevé comme Manon et que je me retrouve toute seule comme une pauvre idiote que personne ne vient aider. Mais que cela vaut mieux. Elle parte ensuite rejoindre leur groupe d’amies. Sauf une, qui n’était restée là que pour m’écouter. Franchement je ne lui ai jamais parlé. Elle reste là à me regarder. Moi, je pars à l’infirmerie. J’ai mal au ventre. L’infirmière me dit qu’elle ne peut pas me donner de médicaments car elle ne me connait pas et elle n’a pas de traitement. Elle téléphone ensuite à mes parents et ajoute :
« I- Je suis désolé, tes parents ne peuvent pas venir te chercher et tes grands-parents sont tous en vacances. Tu vas devoir rester ici.
E- Non ! Je connais quelqu’un qui va venir me chercher. »
Je lui donne un numéro de téléphone, puis elle me dit qu’il arrive.
Il est là environ 10 minutes plus tard. Je monte sur son petit scooter. Il avait prévu un casque. Je le mets et c’est partie. 20 minutes plus tard je suis devant chez moi.
« H- Pourquoi as-tu accepté de venir me chercher, on ne se connait depuis qu’hier, et tu m’aides alors que je suis malade !
A-Ben, je n’ai pas cours aujourd’hui, enfin je ne suis pas obligé d’y aller.
E- Bon, merci Hugo ! Tu fais quoi aujourd’hui ?
H- Rien pourquoi ?
E- Je ne suis pas malade. »
Je lui explique ce que je veux faire, il accepte avec joie et j’envoie un SMS à Lisa pour qu’elle vienne.
Chapitre 19


La voilà enfin. J’attends chez moi avec Hugo et nous discutons de tout et de rien. Lisa me demande pourquoi elle m’a fait venir. Je lui explique où nous allons et elle accepte volontiers. Nous marchons assez longtemps quand nous arrivons dans une petite ruelle qui se trouve derrière le parc de la mairie. Là où s’est fait enlever Manon. Je regarde Lisa avec insistance et elle déclare :
« L- Bon ben c’est partie ! »
Nous commençons à chercher le moindre indice. C’est au bout de plus d’une heure que Lisa cria :
« L- Et les mecs ! Victoire ! J’ai trouvé quelque chose. » Elle nous tendit un bout de papier où il est noté un bout de phrase : « Rose Rellema, rendez-vous enlèvement à »
Je suis avancé avec ça ! Enfin c’est un début.
« M- Coucou ma chérie, tu as gym ce soir, tu te sens capable d’y aller ?
E- Coucou maman, je ne sais pas… Je verrai au moment venue. On est allé à l’endroit où c’est fait enlever Manon.
M- Vous avez trouvé quelque chose ?
E- Oui ! C’est génial nan ?
M- Non ! Laisse faire le boulot de la police ! Tu n’as que quinze ans, bientôt seize mais bon… Arrête !
E- On dirait que tous ce que tu veux c’est m’empêcher de découvrir la vérité ! Si ça se trouve c’est toi qui es l’enleveur de Manon et Rose !
M- Oh ! Je suis désolé ma chérie ne te vexe pas, je ne voulais pas ! Ce que je veux dire c’est que tu n’es pas assez âgé pour faire une enquête, du moins trouver la vérité. Je suis désolé. »
Je pars en courant dans ma chambre et claque ma porte. J’en ai marre quelque fois de ma mère. Je trouve qu’elle est suspecte. Je vais dans son bureau et cherche un indice.
J’ouvre un tiroir et trouve une pochette avec des documents. Sur la pochette il est noté : « Adoption Emma Garbier ».
Ce n’est pas possible. J’ouvre la pochette et pleins de feuilles en désordre. Je prends une feuille au hasard. Aucune information qui ne m’intéresse. J’en prends une autre.
« Adopté quand elle avait trois ans, nous n’espérons pas qu’elle soit normale. On l’insiste à faire de la gym, mais elle n’est toujours pas prise dans l’équipe de France. Alors nous misons tous nos espoirs sur Lucie. Mais Manon est trop… trop insouciante. Nous allons l’enlever dans quelques jours. Dans quelques jours.
Lundi 17, ma fille m’énerve, elle recherche la vérité, il faut que je l’en dissuade. »
Génial, rien qu’en une heure, je viens d’apprendre que je me suis fait adopter pour faire de la gym et que mes parents adoptifs sont dangereux.
Je décide de rien leur dire, on ne sait jamais je vais peut-être pouvoir les coincer.

INCONNU 15H24 17/09/2012

Alors, comme ça tu as trouvé des choses, ce n’est pas bien de fouiller dans les affaires des autres. Le bout de papier n’est pas complet ? Dommage !
D’accord, si c’est ma « mère », comment sait-elle qu’on a trouvé un bout de papier ?
Tout ça ne colle pas. Elle n’a pas pu nous suivre vu qu’elle travaillait.

Je ne sais pas si je le dit à Lisa, j’ai peur que ça « endommage » l’enquête.

EMMA GARBIER 15H59 17/09/2012

Lisa, j’ai des choses très importantes à te dire. Rejoint moi tout à l’heure à 16H20 dans le parc de la mairie.
Je me prépare ensuite pour aller la voir, je prends un sac où je mets mon portable, et surtout, la lettre de mes parents et j’y vais.
J’arrive vers 16H15, dans le parc et m’assieds sur un banc en attendant. Je vois Lisa arrivé en courant. Elle me demande ce qu’il se passe. Je lui donne la lettre avec une petite larme aux yeux.
Chapitre 20


Quand elle a fini de lire, elle s’assoit à côté de moi, la lettre entre les mains.
« E- Je leur faisais confiance.
L- Je sais…
E- Ils m’ont trahi ! ILS M’ONT TRAHI ! »
Je me lève d’un bond. Lisa essaye de me calmer mais rien n’y fais. Nous reprenons notre « conversation » quand je me rassieds.
« E- Comment ont-ils pu ?! Ils sont sensés m’éduquer. Ils ont osés enlever ma prof de gym et ma meilleure amie juste pour que Lucie puisse faire partie de l’équipe de France !
L- Ne t’inquiète pas, on va résoudre tout ça et après ce sera fini ! Fini tu entends ?! »
Sur ce je me lève, prends la feuille, et quitte Lisa pour rentrer chez moi.
Je suis dans ma chambre et me demande comment faire pour arrêter tout ça. Je ne sais pas. Mais alors vraiment pas.

EMMA GARBIER 17H14 17/09/2012

Lucie, je dois te dire quelque chose de très important. Tu te fais manipuler par mes parents, et moi aussi. Il faut que tu arrêtes tout de suite la gym et que tu te trouves un autre club pas trop réputé qui voudra bien te prendre. Je t’en supplie écoute moi. Emma

LUCIE 17H15 17/09/2012

Bon, toi écoute moi, ton histoire pour Manon te tourne complétement la tête, tu délires là ! Je te laisse car je vais à la gym 3
Mais NON ! Ce n’est pas possible ! Il faut les croire ! Elle est en danger. Et je ne veux pas la perdre.
Je prends mon manteau et mets mes chaussures. D’une voix innocente, je crie :
« E- Je vais à la gym ! »
Et puis je claque la porte.
Je cours, je n’en peux plus, mais je cours. J’arrive enfin et je vois Lucie s’entraîner. Mais quelqu’un d’autre est là. Mais Hugo est là. Qu’est-ce qu’il fait là ?
« E- Qu’est-ce que tu fais là ?
H- Je voulais te dire que si tu as un problème, je serais là.
E- Euh… d’accord, mais tu as fait toute cette, route pour me dire ça ?!
H- Oui, je sais que tu vas mal.
E- Merci. »
Il part pendant que je monte aux vestiaires.
Je m’habille en vitesse et descends m’entrainer. Aujourd’hui c’est abdos pour tout le monde ! Je m’allonge sur le praticable et commence à faire des séries de « cuillères ». Puis je vais aux barres faire des tractions, ou autre.
Le reste de l’entrainement se passe assez bien, mis à part le fait d’avoir mal aux abdos.
Je rentre chez moi et m’endors comme une masse. Mais je ne vérifie pas mon portable.
Le lendemain je me lève en douceur. J’ai bien travaillé la veille, j’ai des courbatures. Je prends cette fois-ci mon portable et descend avec. Encore un message de « l’inconnu » ou plutôt de mes parents…

INCONNU 7H04 18/09/2012

Tu as bien travaillé hier ?
Chapitre 21


Je commence vraiment à en avoir ras-le-bol de ces messages incessants. Il faut que ça cesse. Et j’ai peut-être une idée…

EMMA GARBIER 7H06 18/09/2012

Je sais qui vous êtes, alors arrêtez de me harceler et rendez-moi mes amies !
Mon idée est juste. Le portable de ma mère vibre et elle court pour regarder son message. Je l’ai dans les mains mais elle me l’arrache d’un sourire nerveux :
« J- Tu sais ma chérie, ça ne se fait pas de regarder les messages des autres.
E- Oui tu as sans doute raison mais tu es ma mère et ça me concerne peut-être ! Surtout que j’ai envoyé ton numéro à la police si on retrouve les immondes personnes qui ont enlevés Manon et Rose !
J- Euh… Oui ! Bon maintenant mange. Tu dois aller au collège. »
L’excuse bidon. Elle lit son message, et lève la tête d’un air coléreux. Elle cri et monte dans ma chambre où je suis. Je prends mon sac de cours et descends par la fenêtre de ma chambre. Une course poursuite s’enchaîne. Je cours de toutes mes forces mais je sens que commence à faiblir. Avec un sac qui pèse environ 9 kilos c’est sûr que c’est plus compliqué. Tout à coup, une voiture s’arrête devant moi et quelqu’un me tire par la manche à l’intérieur. Je ne veux pas, mais la personne à plus de force que moi ! J’y suis entrainé de force. La voiture est plutôt spacieuse. Je tourne la tête et découvre Hugo !
« H-Chauffeur, plus vite !
E- Mais qu’est-ce que tu fais là ?! Et pourquoi m’as-tu emmené dans ta voiture ?
H- Alors, je roulais devant chez toi et je t’es vu courir alors que ta mère était derrière…
E- Ne prononce pas ce mot !
H- Et je t’ai aidé à partir. Mais pourquoi je ne dois pas dire ce mot ?
E- Ce n’est pas ma mère… Elle m’a enlevé quand j’étais enfant juste pour que je devienne forte en gym. Mais au lieu de ça c’est Lucie qui est plus forte que moi. Donc elle essaye de se débarrasser de moi pour laisser un plus bel avenir à Lucie.
H- Quoi ?! Mais c’est… terrible ! Il faut faire quelque chose ! Mais pourquoi elle te courrait après ?
E- Elle sait que je les ai démasqué… »
Il me dépose devant le collège puis repart. Je rentre tout en me rappelant que Rose ne sera pas là. Hugo dit qu’il faut faire quelque chose. Mais quoi ? Je réfléchis en français. Le prof ne voit rien, de toute façon il est bigleux !
J’écris sur une feuille toute les idées qui me passent par la tête. Mais aucune idée vraiment concluante. La sonnerie retentit pour annoncer la fin des cours. Je sors dans la rue. Mais je ne peux pas rentrer chez moi. Il y a mes « parents ». Et si je me fais prendre, je n’ose même pas imaginer ce qu’il pourrait me faire.

EMMA GARBIER 16H51 18/09/2012

Coucou Hugo, je ne peux pas retourner chez mes… enfin bref, tu peux venir chercher. A tout de suite.

HUGO AIXERES 16H52 18/09/2012

Je suis en route !
Cinq minutes plus tard, il est devant le collège dans sa grosse voiture noir. J’entre et une conversation s’engage :
« H- Je t’emmène où ?
E- Euh… dans un endroit en sécurité !
H- Tu ne sais pas où aller ?
E- Oui mais ne t’inquiète pas je vais dormir dans une vieille maison délabrée et demain je trouverai une solution !
H- Je ne peux pas te laisser dormir là ! Bon tu dormiras chez moi pour cette nuit ! »
Génial, je n’ai aucune affaire ! Pas de brosse à dent, pas de pyjama, pas de brosse à cheveux, pas d’habits de rechange ! Hugo m’assure qu’il m’en prêtera !
J’arrive chez lui. Sa maison est très grande, il y a des tableaux partout ! Il a même une piscine couverte !
Chapitre 22


Il me présente sa mère. Elle s’appelle Elena, elle est super sympa et magnifique ! Hugo me dit que son père est avocat et qu’il reviendra assez tard.
« El- Bonjour…
Em- Emma !
El- Bonjour Emma ! Quel âge as-tu ?
Em- J’ai 15 ans mais dans 4 jours c’est mon anniversaire !
El- Tu es grande ! Hugo m’a beaucoup parlé de toi. Tu as l’air d’être une fille pleine d’énergie !
Em- Oui, enfin, pas trop en ce moment…
El- Pourquoi ? Il y a un problème avec nous ?
Em- Non, non pas du tout ! Au contraire. C’est juste que je suis dans une affaire « judiciaire », que ma prof de gymnastique et ma meilleure amie se sont fait enlevées ! Et en plus de ça, je viens d’apprendre que mes parents ne sont pas les vrais et qu’ils m’ont enlevée quand j’avais 3 ans. »
Je dis ça d’une traite et recommence à pleurer. Elena vient me prendre dans ses bras comme si elle me connaissait par cœur. Elle n’ose rien dire et me regarde longtemps. Je lance d’un coup un : « bon si on visitait la maison ? » assez joyeux. Elena me conduis dans le salon. Mes yeux s’écarquillent. Le salon doit faire 3 fois le mien ! Et les autres pièces sont incroyables ! Je m’installe dans la chambre d’amis. Elena me propose d’aller faire vite fait les boutiques pour me trouver un pyjama. J’accepte avec enthousiasme, avec ma « mère », on ne les fait jamais car elle n’aime pas. Elena m’emmène dans des boutiques de luxe, enfin pas pour moi d’habitude. Hugo ne vient pas avec nous. Il a des choses à faire, ses devoirs m’a-t-il dit. Nous rentrons vers 19H00 chez eux. Je me sens abasourdie par cette journée, d’abord j’ai la confirmation que c’est ma mère qui m’envoie tous ces SMS, donc elle doit sûrement être l’enleveur de Manon et Rose. Puis, j’arrive chez Hugo et je découvre qu’il habite dans le luxe, et enfin je sympathise et vais faire les boutiques avec sa mère. Je n’y crois pas !
Elena m’installe dans leur chambre d’amis, je mets mes habits dans l’armoire et descend pour manger. C’est vraiment délicieux, tartare de saumon fait maison ! D’habitude ma mère les fait surgelés ou ils sont ratés. Je crois que je vais me plaire ici.
Chapitre 23


Le lendemain matin, Hugo me conduis au lycée. Je suis déjà mieux dans ma tête car je vais mieux que la veille, malgré que tout se chamboule dans ma tête. J’arrive devant les portes, lui dit « à ce soir » et prend une grande inspiration en sortant de la voiture. Je claque la porte et tout le monde me regarde spécialement. Je n’ai plus toute mes affaires de cours, soit elles sont chez moi soit elles sont tombés dans l’eau quand je courais. Je me dirige donc vers le bureau des surveillants. Personne n’est là. J’attends quelques minutes, tout en pensant à ce qu’ils vont me dire, et aux questions auxquelles je vais devoir répondre. Enfin une dame, prénommé Mme Gironlteau mais que tout le monde surnomme « tire dans le tas » à cause de ses rondeurs, me fais entrer. Elle me demande ce que je veux, et lui explique que pour des raisons personnelles j’ai dû abandonner mon chez moi en y laissant mes affaires de cours. Elle rigole et me demande s’arrêter de se foutre d’elle. En voyant que moi je ne rigole pas, et que j’ai plutôt l’air déprimé et triste, elle me demande mon nom.
« E- Emma Garbier.
G- Bon, j’espère que ce n’est pas une blague, dit-elle entre deux rires.
E- Madame, je vous prie de m’excuser du ton que je vais prendre, mais ai-je vraiment l’air de rigoler ?!
G- Non, mais tu sais dans ce lycée, les blagues de ce genre fusent. Tu as manqué hier ?
E- Euh… Oui, mais c’est pour cette raison-là. Je ne préfère pas en parler.
G- Il me faut un papier justifiant ton absence, car sinon je ne peux pas t’accepter en cours. Je peux toujours leur téléphone. »
Elle prend le téléphone et compose le numéro. J’essaye de l’en empêcher, mais elle est derrière un bureau. Je lui crie que ce n’est pas le bon et que nous avons changé de numéro. Elle me demande le nouveau numéro, alors je prends mon portable et lui dicte un numéro.

EMMA GARBIER 08H01 19/09/2012

Elena je t’en supplie, sauve moi !
J’entends le « bip » du téléphone, qui est en haut-parleur. Quelqu’un décroche.
« G- Oui, allô bonjour, c’est le lycée de Emma. Je voulais vous appeler pour , peut-être, vous apprendre que Emma n’a pas assisté au cours hier. Est-ce que Emma a une justification ?
E- Euh… Je ne suis pas… Oui, elle a une justification. Nous avons dû régler quelques problèmes mais je n’ai pas eu le temps d’écrire un mot. Si vous me le permettez, j’aimerai pouvoir travailler tranquillement. Au revoir. »
Elena raccroche, et « tire dans le tas », euh pardon Mme Gironlteau, me dit que ma mère a un caractère trempé. Puis, elle m’écrit un mot que je dois donner à chaque début de cours pour justifier mon manque d’affaires scolaires. Je la remercie et pars soulagée.
Encore une fois, je me retrouve seule à la récré, car Rose n’est plus là pour me faire ses blagues ou me raconté ses histoires et soucis. Quand je me rappelle de la chance que j’avais de l’avoir auprès de moi dans les moments difficiles, je me rappelle que je ne me rendais pas compte de tout ça. « C'est lorsque que nous perdons les personnes que l'on aime que nous nous rendons compte à quel point on tenait à elles ! » Je ne comprenais pas le sens avant, mais maintenant que toute cette histoire se passe, je m’identifie dans cette phrase. Quelque fois, j’ai envie d’arrêter l’enquête que je mène, je me dis que ce n’est pas mon boulot. Que mon boulot c’est d’étudier. Mais je ne peux m’empêcher de vouloir à tout prix les retrouver, ce sont mes amis, et je les aime. Alors, quand je pense à arrêter, les larmes coulent, mais ce sont des larmes de fierté. Car maintenant que je m’y suis engagé, j’y vais à fond, même si ce n’est pas tous les jours facile.
Chapitre 24


Mon téléphone vibre, je le prend et regarde qui a réussi de me tirer de mes pensées. Ah ! Hugo.

HUGO AIXERES 10H23 19/09/2012

Tu préfères rentrer à pied ou que je vienne te chercher ce soir ? Bon, 17H00 devant la grille, et tu te dépêches !
Hugo est un peu comme mon grand frère. Il m’aide beaucoup et me comprend. En plus il a une famille formidable, je n’ai pas encore rencontré son père mais ce soir il finit plus tôt.
Il est 16H55, la cloche sonne, je prends mes affaires et me dépêche. Je suis devant la porte en un rien de temps, mais Hugo n’est pas encore là. J’attends quelques minutes, et une fille que je ne connais pas me dit que quelqu’un m’appelle. Je cours le sourire aux lèvres et une voiture noire est garée au coin de la rue. J’ouvre la portière de devant, et crie « coucou la compagnie ! ». Mais au lieu de me répondre, les portières se ferment, ma ceinture se bloque, et le conducteur me parle.
« V- Salut. Moi c’est Valentin.
E- Euh… Vous avez dû vous tromper de personne, je peux sortir s’il vous plait ?
V- Non, non, nous ne sommes pas trompés de personne, loin de là. Ca fait tellement longtemps que j’attends de te rencontrer. Enfin !
E- Mais moi, je ne vous connais pas ! Laissez-moi sortir !
V- Toi tu restes là !
E- A l’aide ! Laissez-moi sortir ! »
Valentin me banda les yeux et la bouche pour que je ne vois plus et ne parle plus. On roule pendant longtemps, environ 1 heure. Je n’arrive pas à m’endormir, je ne veux pas m’endormir. J’ai très peur, et Hugo dans tout ça ? Il doit se demander ce qu’il se passe. Il a dû m’envoyé énormément de messages, mais Valentin m’a pris mon portable. Nous ne devons pas être seuls dans cette voiture car j’entends deux ou trois voix discuté sur mon sujet.
Nous arrivons dans une petite maison, de campagne à mon avis. Elle est très grande, et des gens nous attendent devant le seuil de la porte. Un homme vient me chercher, enfin c’est ce que j’ai entendu. Valentin avait appelé un certain Aimeric qui devait me mettre dans la pièce du haut. On me monte dans la chambre, je crois être dans un bateau vu comment on me porte. J’arrive enfin dans une pièce assez grande avec un lit, une table, une chaise, des toilettes et un lavabo. Pour un enlèvement ils sont plutôt gentils ! C’est à peine si j’ai sa dans ma… dans la chambre de Philipe et Jeanne. Ils m’ont détaché les foulards qui me barré la vue et la parole. Valentin verrouille la porte et s’installe sur la chaise. Moi je m’assieds sur le lit, qui est très dur.
« V- Bon ce n’est pas du luxe mais ça y ressemble.
E- Vous êtes vraiment très drôle. Pourquoi m’avez-vous enlevé ? J’ai une famille !
V- Ah bon, vraiment ? J’ai été au courant bien avant toi tu sais. Je te connais depuis ta naissance. Et c’est moi qui ai insisté pour que tu fasses de la gymnastique.
E- Mais…
V- Laisse-moi terminé. Donc, je t’ai initié à la gym, mais toi tu n’en a fait qu’à ta tête ! Alors j’ai misé tous mes espoirs sur Louise, ta chère et tendre cousine. Mais je vois que vous avez toutes les deux le même sang, enfin presque. Elle s’entraine mais le niveau n’est toujours pas acquis ! Mais nous avons remarqué que quand tu ne t’entraines pas, il nous reste de l’espoir !
E- Mais j’ai un meilleur niveau qu’elle. Comment elle pourrait avoir plus de chance ? Et puis, d’abord, pourquoi m’avoir enlevé, moi et Manon et Rose ?
V- Vous étiez en train de gâcher mon rêve de devenir le meilleur entraineur de tous les temps. C’est moi qui vous entraine en secret. Derrière le bureau se cache un homme maléfique, MOI ! Mais tu t’obstines à garder ta place. Alors nous avons enlevé Manon, et ensuite…
E- Qui nous ?!
V- Ta mère, ton père, moi et un anonyme. Si tu me poses encore des questions avant que j’ai fini tu vas voir ce qu’il va t’arriver !
Ensuite, comme tu continuais, nous avons enlevé ta meilleure amie mais ta mère incompétente t’a laissé découvrir la vérité. Enfin une partie de la vérité… Bien chaque jour nous te ramènerons une gamelle et un verre d’eau et tu n’as pas intérêt à te plaindre. »
Il part sur ce. Je suis abasourdie d’avoir appris ça en 10 minutes. Je suis aussi en colère, très en colère. Comment mes, enfin, ces parents peuvent être aussi ignoble, aussi méchant envers des enfants. Et puis, qui est cet anonyme ? Je m’allonge et pleure sur le lit. Mes yeux se ferment peu à peu. Cette nuit-là je rêve d’être libre. Je rêve que tout ce cauchemar soit terminé. Je rêve de quelqu’un qui vient m’aider. Mais je ne sais pas qui.
Chapitre 25


Quand je me réveille le lendemain matin, Valentin m’attend sur la même chaise que le jour précédant. Il me jette un regard qui doit signifier que j’ai mis du temps à me réveiller. Je m’assois :
« E- Quoi encore ?!
V- Calme-toi. Bon je suis vraiment désolé mais nous allons devoir te garder jusqu’à ce que ce soit la fin. Si nous te libérons, tu risques d’aller voir la police, et nous ne te serons pas reconnaissant, si tu vois ce que je veux dire. »
Alors voilà, ils m’enlèvent pour aller dans une maison de campagne, ils m’expliquent la raison et ils me laisseront périr dans cette chambre jusqu’à la fin de mes jour ?! Génial.
Il reste assit là pendant environ une demie heure à me regarder et à regarder la pièce.
Je repère dans sa poche des clés et son portable, sûrement. Une idée me vient à l’esprit. Si j’arrive à prendre les clés, je pourrais me libérer, si je prends le portable, je pourrais appeler la police. Je me dirige vers les toilettes, enfin le coin toilettes, mais il n’y a aucun rideau. Je lui demande de fermer les yeux. Il peut au moins faire cet effort-là, non ? Donc je m’assois mais ne tire pas la chasse d’eau. Je m’avance à quatre pattes vers lui. Il me demande si j’ai bientôt fini, mais si je lui réponds il entendra que je suis près de lui. Je retourne en arrière en vitesse et lui répond que j’ai bientôt terminé. Je renouvelle mon opération et arrive à prendre le portable de justesse. On va abandonner pour les clés, c’est trop risquer. Je vais tirer la chasse d’eau et cache le téléphone derrière les toilettes. Je me lave les mains et retourne m’assoir sur le lit. Il me dit qu’il s’en va mais que pour ma sécurité, deux gardes sont à l’entrée de la chambre. Il part et ferme la porte avec précaution. Je pars chercher le téléphone mais hésite à téléphoner. Si les gardes m’entendent, je suis cuite. Au bout d’une heure de réflexion, je tape le numéro de la police et attend. Rien. Même pas de « bip ». Je regarde le téléphone. Pas de réseau. Génial. Je vais crever dans ce trou à rats. Il ne me reste plus qu’à espérer que quelqu’un me trouve et me libère. Le soir, quelqu’un m’apporte le repas, un petit bout de poisson à moitié moisit et du riz. Je pleure encore.
Je m’endors tôt, de toute façon je n’ai rien à faire. Pendant la nuit je me réveille. J’ai faim. Il me reste un peu du repas du soir. Je fini mon riz et dans le bout de poisson qu’il reste, un petit truc blanc dépasse. Je l’extirpe et découvre un papier. Pleine d’espoir, je l’ouvre. Un message y est inscrit :
Il n’y a que du réseau dans la cuisine, Emma ne peut absolument pas descendre. J’espère que vous serez à la hauteur. Sinon je vous tuerez.
Bon, OK, si j’arrive à descendre je pourrais téléphoner. Mais il y a des gardes. A qui parlait-il ? Je suis dans mes pensées lorsque quelqu’un passe dans le couloir. Je me précipite et je vois Elena ! Qu’est-ce qu’elle fait là ? Est-elle aussi impliquée dans l’histoire ? Est-ce que c’est elle « l’anonyme » ?
Je me rendors avec difficulté. Tout se bouscule dans ma tête. Je ne vais pas abandonner si près du but. Il faut que je trouve un moyen pour me libérer.
J’entends un tout petit « clic » dans le couloir. Comme quelque chose qui tombe par terre.
Chapitre 26


Il n’y a aucun moyen pour que je puisse voir ou attraper l’objet qui est tombé par terre. A moins que Valentin est mal fermé la porte. Je m’engage sur la poignée de porte. Elle glisse vers le bas, et s’ouvre en grand. Je me dépêche de la mettre contre, et réfléchie à un moyen de prendre cette clé, que j’ai aperçu à l’instant d’avant. Le seul problème, c’est qu’il y a deux gardes à mes côtés et qu’Elena est à l’autre bout du couloir et risque de me voir. Je me décide et me jette par terre dans le silence le plus complet. Je ramasse la clé, d’habitude de couleur grise mais là rouge, et referme la porte sachant qu’elle est ouverte et que je pourrais m’échapper cette nuit. Je m’assois sur mon lit, mais je ne vois rien, il n’y a pas de fenêtre ni de lampe. La chambre est juste éclairée par la lumière du couloir. Je me rendors en pensant très fort à Rose et Manon. J’espère me réveiller à nouveau dans la nuit.
J’espérais me réveiller, et bien voilà. Il doit être dans les alentours de 4H00 du matin. Je suis fatiguée, mais c’est la seule façon de sortir. Je prends ma veste et essaye d’ouvrir la porte. J’appuis sur la poignée qui ouvre la porte. Mais un des gardes se lève et vient la refermer croyant à un coup de vent. Il me cherche à l’intérieur pour voir si je dors. J’ai tout juste le temps de me glisser dans mon lit. J’entends qu’il referme la porte, à clé cette fois. Je crois que je suis condamné à rester ici, du moins pour quelque temps. J’essaye de me rendormir mais quelque chose m’y empêche. Je m’assois sur la chaise et m’imagine des histoires, en sachant que ça n’arrivera pas.
Je crois que je me suis endormie, car le matin levé, Valentin est encore une fois venu, mais cette fois il s’est assis sur mon lit. Quand je me suis réveillé, il me dit que c’était fortement déconseiller de dormir sur quelque chose de plat et rigide. Je veux lui répondre qu’entre le lit et la chaise il n’y a aucune différence, sauf la taille. Mais une petite voix dans ma tête m’en empêche. Il me demande ensuite si j’avais bien dormi, et que pendant la nuit, la porte était ouverte. Je veux lui crier que je ne suis pas idiote, que j’en sais plus qu’il ne le crois, mais cette voix m’en empêche toujours. Comme il voit que je ne réponds pas, il n’insiste pas. Il s’en va en me disant que mon petit déjeuner arrive. Effectivement, quelques minutes plus tard, mon petit déjeuner matinal est posé sur la table. Au menu, une tranche de pain et un verre d’eau. C’est déjà ça. Je réfléchie à un moyen de sortir, comme ce à quoi je pense tout le temps. Quelques heures plus tard, un homme que je ne connais pas entre dans la pièce. Je suis perdue dans mes pensées et je ne le vois pas arrivé. Il me dit bonjour sèchement. Je ne lui réponds pas. Intérieurement, j’ai peur. Et il le voit. Il me demande si je veux voir Philipe et Jeanne, en quelque sorte, mes parents. Je lui réponds que non, mais il les fait tout de même entrer, puis il part. Philipe et Carole n’ont l’air d’avoir aucun soucis, ni aucun regrets. Ils ont même l’air d’être en pleine forme. Je ne veux pas leur parler, si ce n’est que pour apprendre une chose.
« C- Je suis désolé ma puce.
E- De un ne m’appelle pas « ma puce », de deux, on ne peut pas être désolé pour ça, c’est trop dur à supporter, de trois vous ne m’aimez pas, c’est juste pour la gloire que vous faites ça.
P- C’est vrai, mais tu sais, il n’y a pas que pour la gloire. Il y a l’argent aussi. Manon possédait énormément d’argent qu’elle lègue au club de gym, n’ayant aucun n’enfants. Mais elle t’adore et nous ne voulons pas que tu l’influences à changer son testament. Alors voilà pourquoi nous l’avons enlevé, pour l’obligé à changer son testament pour nous.
C- Tu comprends maintenant ? Tu es prête à redevenir notre petite fille adorée ?
E- Je crois qu’il y a une chose que vous ne comprenez pas. Jamais. Jamais de la vie. Je vous déteste, je vous haïe, tout ce que vous voulez, mais vous m’avez trop dégoutée. Alors si vous voulez faire une seule chose bien dans votre vie, dites-moi qui sont mes parents.
C- Non. »
Je les déteste par-dessus tout. Je n’arrive pas à croire tout ce qu’il m’arrive. Ceux qui m’ont vu grandir, faire mes premiers pas, mes premiers mots, ceux qui étaient là pour moi dans les moments difficiles, et bien eux ne sont que du vent, de la poussière. Ils ont osé trahirent leur fille, adoptive peut-être, mais leur fille ! Jamais je ne pourrais leur pardonner.
Mes yeux deviennent humides et les larmes commencent à couler sur mes joues rouges. Ils partent et me laissent dans mon désespoir. J’ai vraiment envie de tout arrêter, de mourir même ! Et s’ils ont fait quoi que ce soit à Manon ou pire, Rose, là c’est eux qui vont mourir. Je ne veux plus jamais entendre parler d’eux, sauf dans le cas où ils sont arrêtés.
Je m’allonge sur le lit.
Chapitre 27


Ça fait 37 journées que je suis enfermé dans cette chambre. J’entends quelqu’un monter. Mais personne n’entre. On m’apporte le repas du soir, que j’attendais avec impatiente. Comme chaque soir, je m’allonge sur mon lit et m’endors avec difficulté. Je commence à croire que je ne m’en sortirai pas. Mais cette nuit est particulière. Il fait chaud et humide. J’entends les gardes ronflaient ce qui m’empêche de dormir. Mais longtemps après, il n’y a plus aucun bruits. J’en profite pour m’endormir. Je n’ai pas le temps car quelqu’un entre avec une cagoule. Je sursaute et commence à trembler. Cette personne essaye de me rassurer mais rien n’y fait. Elle finit par me montrer son visage et je découvre Hugo. J’ai envie de crier et de lui sauter dans les bras, mais mieux vaut éviter pour ne pas se faire repérer. Il m’entraine dans le couloir et va dans la pièce du fond. Il ouvre en douceur et extirpe Elena de son sommeil. Elle aussi est contente de nous voir mais ne fait pas de bruits. Nous sortons alors tous les trois et descendons les escaliers. Nous allons dehors. Hugo chuchote qu’il n’a pas trouvé de parking et donc il a dû se garer en ville, qui est à deux kilomètres d’ici. Nous avançons dans le noir, quand je trébuche dans une branche. Je me relève péniblement et une lumière de la maison s’éclaire. C’est Valentin et les quatre gardes. Hugo nous avoue qu’il a assommé les gardes à l’entrée des deux chambres. Une course poursuite s’enchaine. Je cours de toutes mes forces mais ils nous rattrapent. Hugo et Elena me tiennent par la main et me force à aller plus vite. Quand nous arrivons enfin à l’entrée de la ville, les gardes réussissent à attraper Elena. Des larmes jaillirent de mes yeux et de ceux d’Elena. Mes forces faiblissent mais je continue. Ma liberté et celle d’Hugo sont en jeu. Nous arrivons à sa voiture et démarrons. Je ne veux pas partir sans Elena et lui non plus. Il fait une marche arrière et fonce sur un garde. L’autre qui détient Elena court vers son collègue sans faire attention à la détenue. Elle se précipite sur la voiture d’Hugo et lui crie de démarrer. Une fois loin de cette maison, je demande à Hugo comment nous a-t-il trouver. Il nous répond qu’Elena lui a téléphoné un soir, et qu’elle avait perdu sa clé lui permettant de sortir de là, mais qu’il y avait du réseau dans la cuisine. Elle lui dicta où elle se situait à peu près. Et c’est ainsi qu’il nous trouva après cinq jours de recherche. Il ajouta qu’il se devait de sauver sa famille.
Je ne comprends pas la fin de son récit. Mais quand Elena me regarde, son regard veut dire « bienvenue ». Hugo m’explique qu’il a trouvé des papiers chez Carole et Philipe, disant que j’étais sa sœur légitime. Elena pleure de joie. Elle me raconte qu’on lui enleva son enfant dès sa naissance pour cause de malformation. Maintenant elle comprend mieux. Je souris, rigole même mais je ne vais toujours pas bien. Je n’ai toujours pas retrouvé Manon et Rose.
Chapitre 28


Je m’endors enfin sur un lit mou. Je crois que je vais passer la meilleure nuit de toute mon existence. Elena me réveille et me dit que pour l’instant, je n’irai pas au lycée. Elle téléphone à la directrice pour lui expliquer. Moi, pendant ce temps-là, je réfléchie à un moyen de retrouver Manon et Rose. Et si j’y retournais ? Non, c’est trop risqué. Mais par contre je pourrais aller chez mes parents adoptifs ! Je vais voir Hugo, ou plutôt mon frère, et lui explique la situation. Il me répond que je suis folle, que maintenant ils savent que je suis dans le secteur et que c’est une très mauvaise idée. Je lui réponds que j’irai avec ou sans lui et ça marche, il vient avec moi.
Nous nous retrouvons donc devant la maison. Des frissons me parcourent le corps. Dès que nous ouvrons la porte (car j’ai encore les clés), j’ai peur et cette ambiance me rappelle de mauvais souvenirs. Nous montons dans le bureau de Carole et commençons à chercher. Au bout d’une demi-heure de recherches, je trouve un papier, ou plutôt une lettre :
«Carole et Philipe Garbier le 17 octobre
A Venui.
Je vous remercie vivement d’avoir rempli cet accord et d’avoir enlevé votre fille. Votre fille est une tête de mule. Elle sait tout et aucun contact avec l’extérieur ne sera autorisé. Quand je vous donnerez le « top départ », vous irez libérer Manon et Rose que vous cacherez dans votre cave. Il ne faut pas qu’elles sachent où elles sont. Leur emplacement actuel se trouve 81 rue Border dans votre ville. Si quelqu’un vous voit, je vais être obligé d’y mettre un terme. Valentin. »
Je saute de joie et, tout en chuchotant, je raconte à Hugo ce que je viens de découvrir. Il est franchement heureux pour moi et me dit qu’il ne faut pas tarder. Nous touchons au but ! Nous courons vers la voiture, et Hugo actionne le GPS.
Chapitre 29


Nous y voici. J’en ai tellement rêvé de ce moment ! J’en ai souffert, pleuré, crié même ! Et voilà, on est là, devant la porte de cette maison, plutôt jolie d’ailleurs, qui renferme la cause de mon combat depuis longtemps.
Hugo me demande si ça va aller, si je suis prête. Je lui réponds que oui, que ça fait tellement longtemps que j’attends ça. Tellement. Il ouvre la porte doucement pour ne pas faire de bruit. Cette maison est bien décorée, lorsqu’on arrive dans le hall, les murs violets et blancs donnent l’effet de se sentir chez soi. Plusieurs meubles à tiroirs recouvrent les murs, et un porte-manteau se situe à ma droite.
J’avance à pas de loup vers une porte, espérant que ce soit l’endroit où Manon et Rose se trouvent. J’ouvre presque toutes les portes de la maison mais je ne trouve pas les filles. Je me décourage malgré les paroles d’Hugo qui fait tout son possible. Je retourne à la cave et examine les objets, dont un ayant la forme d’une clé géante. Je trouve un petit compartiment dans lequel se trouve une clé, grandeur réelle cette fois. Je la garde dans la main, elle pourrait me servir. Hugo, qui est un grand fan de livre choisi quelques livres pour examiner leurs pages. Après un quart d’heure de fouille, il me cri qu’il a trouvé quelque chose. Un bout de papier assez intéressant. Je le regarde et suis les instructions. Je pose la clé géante sur l’armoire en fer, puis pose au-dessus 5 livres et attends 20 secondes. Une porte apparait alors dans le mur mais il faut une clé… D’ailleurs j’en ai une ! Je la mets dans la serrure. La porte s’ouvre en grand, et je vois Manon assise sur un lit en train de lire et Rose dormant. Je leur saute dessus, je pleure de joie, je suis tellement heureuse ! Elles veulent partir de cet endroit mais une de leur main est accrochée au lit à l’aide d’une menotte. J’essaye avec Hugo de les enlever, en vain. A ce moment précis, Valentin pointe son nez, et me lance cette phrase qui me fait enrager : « C’est ça que tu cherches ? », en balançant une petite clé. Je cours vers lui pour l’attraper mais il est trop grand et fort. Hugo donne discrètement son portable à Manon et lui dit d’appeler la police, ce qu’elles font sans aucuns bruits. Hugo se glisse derrière lui et monte sur son dos. Valentin essaye de le frapper mais n’y arrive pas, j’en profite pour attraper la clé et vais libérer Manon et Rose. La police arrive 5 minutes plus tard et mettent les menottes à Valentin. Je leur dis qu’il en manque deux. Deux complices. Carole Garbier et Philipe Garbier.
Je sors de cet endroit, soulagée. Comme si un poids venait de s’enlever de mes épaules. Je me sens légère et heureuse. Manon et Rose me remercie comme jamais. Ma vie va enfin pouvoir reprendre son cours normal, je vais pouvoir reprendre mes études et redevenir moi-même. Et surtout continuer la gym sans qu’on me commande.
En cliquant sur le bouton accepter, vous autorisez l'utilisation de cookies ou technologies similaires y compris celles de tiers sur notre site internet. Les cookies sont indispensables au bon fonctionnement du site et permettent de vous offrir des contenus personnalisés, d'analyser l’audience du site et de partager vos publications.
Paramétrer les cookies