L'histoire d'un cheval.

Ecrit par
carott33ssd

Chapitre I -


Depuis maintenant deux ans, je hère avec mes 29 camarades, livrés à nous même, dans un pré marécageux. Pas un endroit de sec. Nous broutons dans l'eau le peu d'herbe qui pousse encore, nous dormons dans l'eau, nous vivons dans l'eau. Lorsqu'il pleut, l'eau nous monte facilement jusqu'au genoux, et les poulains se noient régulièrement. Nous étions 40 au départ, quand on nous a lâchés dans ce grand pré. Maintenant nous ne sommes plus que 30. Je ne mesure pas bien le temps, mais le propriétaire ne passe pas souvent c'est sûr. Depuis que nous traînons nos corps ici, il n'est pas venu ici plus de deux fois. Et à chaque fois, il est reparti aussi vite, sans nous donner à manger.
Hier, une jeune femme est passée, à pris de la cadavre de Paquerette en photo, nous as donnés une caresse et est repartie. Paquerette c'était ma mère, elle est morte, parce qu'elle était trop fatiguée pour se lever quand il a plu. Elle s'est donc noyée. Et j'ai rien pu faire.
Encore aujourd'hui, la même dame est venue, mais cette fois avec du foin. Nous nous sommes tous jetés dessus. Les coups de sabots ont plus mais ce n'était pas grave, enfin quelque chose de solide à se mettre dans le ventre. Ensuite un grand camion est arrivé, et on a embarqué 10 d'entre nous dedans. Deux autres voyages ont été fait pour tous nous emmenés, vers un endroit sec et propre. Arrivés là-bas, on me fit descendre et entrer dans un endroit petit mais confortable. Une fois dedans, et tout le monde parti, je me suis laissé tomber au sol, et me suis endormi comme ça. On me réveilla en entrant dans ce qu'ils appelaient un box, avec un seau, dans lequel étaient des granulés au goût bizarre. je mangeais, tout content d'avoir enfin l'estomac rempli. je restais tout de même faible, fatigué et maigre comme un clou.



Assise sur son lit, Elise lisait les petites annonces de ventes de chevaux, persuadée qu'elle trouverait un jour la perle rare. Sur le site d'une association, elle trouva cette annonce : " A donner, 30 poneys et chevaux, sauvés de marécages. Animaux en détresse, on a besoin de vous pour les parrainer, ou encore mieux pour les adopter ! "
A 21 ans, Elise avait hérité de la fortune de ses parents, tous deux riches personnes évoluant dans le monde des affaires et du droit. Ils étaient décédés deux années plus tôt, dans un malheureux accident de voiture. Elise n'avait pas été trop touchée par cet accident s'étant disputée avec ses parents, le jour de ses 16 ans, à propos d'un garçon. Depuis, elle n'avait plus parler à ses parents jusqu'à leur mort. A l’enterrement, elle s'était excusée pour sa bêtise et s'en était voulue, d'avoir oubliée ses parents pour un malhonnête homme, qui trois mois plus tard l'avait quittée. Depuis, elle avait acheté une grande maison, vivait seule, haïssait les hommes, et espérait trouvé le cheval de ses rêves. En fait, cette idée ne lui était venue à l'esprit que la veille, alors qu'elle regardait à la télé, un reportage sur les chevaux. Depuis toute petite, c'était sa passion, avec sa meilleure amie Marion, elles avaient disputés des concours, mais ses parents n'avaient jamais voulu de cheval, elle ne saura jamais pourquoi.
Aujourd'hui, elle était bien décidée à adopter l'un de ces trente chevaux, voir deux. Elle nota le numéro de l'association et pianota sur son téléphone dernier cri.

Chapitre II -


Elle passa son appel à l'association en fin d'après-midi. Une secrétaire lui répondit :
- Bonjour, Association Pour Des Chevaux Heureux, j'écoute.
- Bonjour, Madame. Je suis Mme Kalistan. Je vous appelle car je souhaiterais adopter un des trente réfugiés des marécages, si je peux appelés ça comme ça.
- Oh, vous souhaitez adoptés. Possédez-vous les structures adaptés ? Êtes vous capables d'assurer financièrement l'entretien d'un cheval mal en point au début, puis le matériel par la suite .
- L'argent n'est pas un soucis. Les structures arrivent demain, et seront également montés demain. Quoi d'autres ... Oui, le foin. Je n'ai pas de soucis pour m'en procurer. Le matériel, j'ai ce qu'il faut.
- D'accord. Pouvez-vous me donner votre adresse, que j'envoie pour après-demain, un bénévole qui vérifiera vos installations et disposition.
- Pas de soucis. J'habite au 467, rue de Mr Hornaley.
- Je note. Donc à dans deux jours, pour une rapide visite. Je vous remercie pour le cheval que vous allez adopter. Bonne fin de journée, madame. Au revoir.
Elise raccrocha. Toute contente d'elle. Enfin elle avait ce cheval, qu'elle attendait depuis 21 ans. Elle passa la fin de sa journée, surexcitée à l'idée d'être le lendemain, pour réceptionner les installations, et surtout acheter le matériel pour son futur cheval. Elle devait se rendre à l'écurie de l'association, pour choisir le cheval, qui deviendrait son compagnon à vie. Elle avait déjà sa petite idée, mais elle était ouverte à toutes les propositions de robe, de race, de taille. Marion était aussi excitée qu'elle, puisqu'elle savait que si sa meilleure amie achetait un cheval, elle pourrait aussi s'en occuper.

Le lendemain matin, Elise se réveilla de bonne heure et de bonne humeur. Elle déjeune, le soleil n'était pas encore levé. Elle s'habilla, coiffa ses longs cheveux châtains en une longue tresse, qui lui descendait jusqu'en bas du dos. A peine eut-elle finit, que déjà un camion sonnait au portail. Elle appuya sur un bouton pour ouvrir le majestueux portail en fer. Le camion amenait le béton, pour faire la dalle qui accueillerait ensuite les boxs démontables, qui devait arrivés vers 14h, juste le temps que le béton sèche correctement. Les tapis absorbants devaient être livrés dans la matinée, comme l'abri à foin et paille. Le mini-silo à grains devait arrivé en fin de soirée, vers 17h. Juste avant l'arrivée du bénévole. Elle était sûre que le bénévole accepterait sa candidature.
Le béton fut donc coulé. Les tapis arrivèrent en même temps que les l'abri à foin. L'abri fut donc monté. Au sol, on mit des palettes, pour isoler du sol les aliments. Le silo arriva plus tôt que prévu.
La journée passa très vite, et en fin de journée tout fut près pour accueillir un cheval, même plusieurs. La jeune fille avait commandé un lot de 6 boxs, sans le savoir. La dalle correspondait quand même, la jeune fille ayant vu large pour pouvoir faire une stalle de douche, de préparation, ...
La bénévole arriva, s'excusant de son retard :
- Bonjour, dit-elle toute essoufflée, désolé du retard...
- Ce n'est pas grave ! Bonjour, je m'appelle Elise Kalistan. Appelez-moi Elise.
- Mme Murfy, je suis bénévole à l'APDCH. Je viens donc vérifier vos installations avant que vous puissiez adopter un de nos réfugiés.
- Pas de soucis. Je vous emmène voir le tout.
- Je vous suit.
Sur le chemin, les deux femmes discutèrent de la passion des chevaux, si saisissante.
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